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RDC

La justice congolaise convoque Martin Fayulu, adversaire de Félix Tshisekedi


Martin Fayulu à Washington DC, 4 juillet 2020. (VOA/Roger Muntu)
Martin Fayulu à Washington DC, 4 juillet 2020. (VOA/Roger Muntu)

Cette convocation intervient après que les deux hommes aient tenté de démontrer une violation de la Constitution par le président Félix Tshisekedi.

Martin Fayulu et Théodore Ngoy, deux des candidats malheureux de la présidentielle de décembre 2018 en RDC, ont été convoqués devant un tribunal de Kinshasa, selon des documents officiels dont copie est parvenue lundi à VOA Afrique.

Leur convocation intervient quelques jours seulement après que les deux hommes politiques aient tenté de démontrer que leur ancien adversaire, le président Félix Tshisekedi, a violé la constitution congolaise.

"J’ai l’honneur de vous inviter à vous présenter à l’office du parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe ... ce mercredi 09/09/2020 à 11 heures pour des raisons qui vous seront communiquées sur place", lit-on dans une convocation signée par l’officier du ministère public Claver Kakenzi, adressée à chacune de deux personnalités.

Le week-end dernier, une association, le Centre de réflexion juridique de la lutte contre l’impunité (CRJLI), a annoncé avoir porté plainte contre MM. Fayulu et Ngoy. Le CRJLI les accuse d’avoir incité la population à la désobéissance civile et d'avoir attenté à la vie du président Tshisekedi. Le CRJLI reproche aussi à M. Ngoy, qui est un avocat assermenté, de divulguer publiquement le contenu des consultations avec ses clients, à savoir deux juges impliqués dans une saga politico-judiciaire.

Il s'agit deux juges de la Cour constitutionnelle qui refusent leur mutation par le chef de l'État à la Cour de cassation car ils estiment que le président Tshisekedi a outrepassé son autorité. Il y a environ une semaine, Martin Fayulu a dit vouloir porter main forte aux intentions de M. Ngoyi de les soutenir dans leur quête.

Me Ngoy, leur avocat, soutient que la mutation de ces magistrats a violé la Constitution et par conséquent le président Tshisekedi s’est rendu coupable d'un manquement susceptible d'engager la procédure de destitution par le pouvoir législatif dominé par des élus issus de la formation politique de l'ancien président Joseph Kabila.

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