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Des militaires et civils tués lors de combats


Des maisons de boue ont été incendiées par des combattants islamistes de Boko Haram dans le village de Maiborti, à la périphérie de Maiduguri, dans le nord-est du Nigéria, le 17 décembre 2018.
Des maisons de boue ont été incendiées par des combattants islamistes de Boko Haram dans le village de Maiborti, à la périphérie de Maiduguri, dans le nord-est du Nigéria, le 17 décembre 2018.

Quatre soldats et cinq civils ont été tués dans des combats entre forces gouvernementales et le groupe djihadiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, ont annoncé dimanche des habitants et des membres d'une milice.

Les civils ont été tués samedi dans la ville de Buni Yadi (Etat de Yobe) au cours d'une attaque au cours de laquelle cinq djihadistes et quatre soldats ont été tués, selon l'armée.

A peu près au même moment, des attaques ont été lancées contre des positions militaires à Gajibo et Gajoganna, au nord de Maiduguri, capitale de l'Etat de Borno, a-t-on appris de sources sécuritaires dans la ville.

Un habitant de Buni Yadi, Aisami Lawan, a déclaré à l'AFP que les assaillants avaient attaqué vers 17H30 (16H30 GMT) et que les combats avaient duré plus de deux heures. "Un projectile a touché une maison proche, tuant les cinq occupants qui s'y trouvaient. Onze personnes ont aussi été blessées par des balles perdues et des shrapnels".

Un membre de la milice civile (CJTF) qui collabore avec les forces gouvernementales a confirmé ces informations, précisant que les membres de Boko Haram avaient été tués après cette attaque. "Quand les terroristes ont voulu repartir, une unité du CJTF avait tendu une embuscade", a-t-il dit.

Auparavant, un porte-parole de l'armée, Sagir Musa, avait déclaré que cinq des assaillants d'une base militaire, à bord de quatre camionnettes équipées de mitrailleuses et de deux véhicules blindés, "avaient subi leur Waterloo" et avaient été abattus vers 18H00 (17H00 GMT).

Un officier et trois soldats ont été tués pendant les combats, avait-il ajouté. Cinq soldats ont été blessés.

La base de Buni Yadi, située près de la frontière avec l'Etat de Borno, épicentre de l'insurrection djihadiste, avait déjà été visée par une attaque islamiste en janvier, lorsque quatre soldats avaient été tués. Les combattants de Boko Haram avaient été repoussés après l'intervention d'un soutien aérien.

Et en février 2014, les islamistes avaient attaqué le centre universitaire public de la ville, tuant 43 étudiants et détruisant dortoirs, salles de cours et laboratoires.

Le président nigérian Muhammadu Buhari, en campagne pour un second mandat, avait été élu en 2015 après avoir promis de mettre fin à la rébellion islamiste de Boko Haram.

Mais la situation dans le nord-est du pays est alarmante avec des dizaines, voire des centaines de soldats tués au cours des derniers mois par le groupe djihadiste.

Plus de 27.000 personnes sont mortes depuis le début du soulèvement de Boko Haram dans le nord-est du pays, en 2009, alors que 1,8 million de personnes ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.

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