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Des incidents dans le Pool empêchent le bon fonctionnement du CFCO au Congo


Le train du CFCO ne circule plus à cause des incidents dans le département du Pool, au Congo-Brazzaville, le 4 février 2017/ (VOA/Ngouela Ngoussou)
Le train du CFCO ne circule plus à cause des incidents dans le département du Pool, au Congo-Brazzaville, le 4 février 2017/ (VOA/Ngouela Ngoussou)

Au Congo-Brazzaville, le train du CFCO ne circule plus à cause des incidents dans le département du Pool. Des rails et un pont ont été dynamités dans la région de Mindouli. Les usagers se plaignent de l’absence du train, tandis que les agents du chemin de fer n’ont plus été payés depuis des mois.

Depuis novembre 2016, le train siffle seulement pour contrôler la voie et transporter les agents du CFCO qui font quelques réparations sur les rails. Aucun passager, aucune marchandise n’ont été transportés entre Pointe-Noire et Brazzaville durant cette période.

Les usagers et les riverains du chemin de fer au PK Mfilou, la dernière gare avant d’arriver à Brazzaville, se plaignent. "Tous les jours les trains passaient. Nous étions habitués à cette ambiance, mais nous ne comprenons pas ce qui se passe dans le Pool. Il y avait toujours une foule de voyageurs qui venaient prendre le train à Mfilou, notamment le train Air Pool, dit Train du peuple", déplore un riverain du chemin de fer.

D’autres personnes dénoncent la cherté de la vie due à l’absence du train qui transportait toutes sortes de produits agricoles, vendus très moins chers à Mfilou. "Tout coûte cher à cause du train qui ne circule plus. Sinon, on avait tout ici : manioc, arachide, haricot, petit pois et même les harengs à bon prix", regrette un habitant de Mfilou, habitué à faire ses courses au PK Mfilou.

Les cheminots sont quasiment en chômage technique. Chaque jour, ils viennent s’enquérir de la situation de leur entreprise qui malheureusement ne s’améliore pas. Le chemin de fer est toujours pris en otage dans le Pool. Une partie de la voie ferrée et un pont ont été dynamités dans la zone de Mindouli.

Ces incidents empêchent au train de circuler. "Je trouve cela très étonnant car les habitants du Pool dépendent énormément du train, mais ils s’attaquent toujours au chemin de fer au moindre incident. C’est regrettable", dénonce un agent du CFCO.

Entre 1999 et 2003, la circulation du train avait été sérieusement perturbée dans le Pool à cause des événements similaires. Pour Jonas Mampouya, un cadre du CFCO, le train doit reprendre. "Sans salaire, nous ne pouvons pas vivre, c’est très difficile. Il faut que le chemin de fer reprenne ses activités et cette fois-ci avec une amélioration de la voie", souhaite-t-il.

Depuis l’arrêt des activités, les agents du CFCO n’ont pas leurs salaires mensuels. Les autorités estiment que les travaux de réhabilitation du chemin de fer dans les zones où il a été endommagé dans le Pool pourront débuter en mars. Elles excluent par ailleurs toute négociation sur la paix avec les miliciens ninjas-nsiloulou du pasteur Ntumi, accusés d’avoir saboté le chemin de fer. L’armée affirme d’ailleurs avoir la maitrise totale de la situation dans le Pool.

Mais les trains voyageurs et marchandises ne circulent toujours pas. Un véritable manque à gagner pour cette compagnie considérée comme l’épine dorsale de l’économie congolaise.

Ngouela Ngoussou, correspondant à Brazzaville

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