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Coronavirus: rideau sur les grands festivals d'été en France


Le directeur du festival Thierry Fremaux (D) et le président du festival Pierre Lescure posent devant l'affiche du Festival International du Film de Cannes, pour la 72e édition à Paris, le jeudi 18 avril 2019. (AP Photo / Francois Mori)
Le directeur du festival Thierry Fremaux (D) et le président du festival Pierre Lescure posent devant l'affiche du Festival International du Film de Cannes, pour la 72e édition à Paris, le jeudi 18 avril 2019. (AP Photo / Francois Mori)

Pas d'évènement de plus de 5.000 personnes avant septembre: le Premier ministre français Edouard Philippe a officialisé mardi un été sans grand festival. Le monde culturel s'y attendait et avait déjà largement anticipé cette inédite saison blanche. Etat des lieux.

Cannes, le digital et l'exil

Le Festival de Cannes, le plus important dans le monde pour le 7e art, prévu à l'origine en mai, avait déjà tiré un trait sur un report fin juin-début juillet.

Son délégué général Thierry Frémaux a refusé jusqu'ici de jeter complètement l'éponge, affirmant que la manifestation pourrait se maintenir sous une autre forme. Il a notamment évoqué la possibilité d'une alliance de Cannes avec la Mostra de Venise, si cette dernière pouvait se tenir en septembre. Les dates de l'évènement italien sont pour le moment confirmées (2-12 septembre).

Mais d'ici là, vingt festivals de cinéma de premier plan, notamment Cannes, Venise, Berlin ou Toronto, vont participer à un événement virtuel qui offrira gratuitement des films sur YouTube.

Ce festival "We Are One: A Global Film Festival" (nous sommes un: un festival mondial du film) se tiendra du 29 mai au 7 juin en ligne et proposera des longs métrages, des courts métrages, des documentaires, de la musique et des tables rondes virtuelles.

Musiques: festival d'annulations

Dès mi-avril, les festivals de musiques ont pris leurs responsabilités. Les Francofolies (prévues du 10 au 14 juillet, 150.000 spectateurs en 2019), les Eurockéennes (2-4 juillet, 128.000), le Main Square (3-5 juillet, 115.000), les Nuits de Fourvière (2-31 juillet, 190.000), Art Rock, Garorock, Europavox, Marsatac, Musilac ou encore Jazz à Juan et Jazz à Vienne ont jeté l'éponge. Le Printemps de Bourges, le Hellfest, le Lollapalooza et Solidays les avaient précédés.

Le festival Rock en Seine, en région parisienne, prévu du 29 août au 1er septembre (100.000 spectateurs l'an dernier) semble sur la sellette. D'autant qu'il risque d'être pénalisé par la fermeture des frontières, handicap pour ses têtes d'affiche, notamment les Américains de Rage against the machine.

Le festival Interceltique de Lorient, en Bretagne, programmé du 7 au 16 août (près de 750.000 festivaliers l'an dernier) ne pourra pas avoir lieu. Un conseil d'administration doit entériner la décision jeudi.

"Les grands rassemblements, festivals ou concerts, ont été les premiers à fermer, ils pourraient être les derniers à rouvrir à entendre les discours des pouvoirs publics", s'était désolé auprès de l'AFP mi-avril Jérôme Tréhorel, directeur des Vieilles Charrues, autre festival en Bretagne également annulé.

Sans oublier les salles de théâtre et cinéma...

Dès mi-avril, également, le festival d'Avignon, la plus célèbre manifestation théâtrale du monde, avait annulé son édition 2020. Le "In" d'abord, puis le "Off".

Mais c'est toute la vie culturelle qui est touchée, pas seulement les grands festivals médiatiques. Edouard Philippe, mardi devant les députés, a en effet stipulé que "les grands musées, qui attirent un grand nombre de visiteurs hors de leur bassin de vie, les cinémas, les théâtres et les salles de concert, où l'on reste à la même place dans un milieu fermé, ne pourront pas rouvrir" dès le 11 mai, date édictée pour un début de déconfinement possible en France.

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