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La déforestation fait disparaître les chenilles, aliment cher aux populations autochtones


Femmes pygmées à Sembe, dans la Sangha, au nord Congo, le 30 octobre 2021.
Femmes pygmées à Sembe, dans la Sangha, au nord Congo, le 30 octobre 2021.

Dans les villages des districts de Sembe, de Souanké et de Mokeko, dans la Sangha, au nord Congo, les populations autochtones constatent la rareté des chenilles suite au changement climatique. Faute de solution, il se plaignent de la déforestation.

La population autochtone, considérée comme gardienne de la forêt, subit depuis un moment les effets du changement climatique. Cela impacte leur mode de vie, notamment dans la production de la nourriture où les saisons deviennent de plus en plus courtes.

La situation inquiète. Les pygmées de la Sangha regrettent les temps anciens où il y avait de la nourriture pour tous.

"Aujourd’hui, tout a changé. On court après la pluie. On est souvent surpris par le rythme des pluies qui s’arrêtent", témoigne Simon Koumou, autochtone de Sembé.

Les pygmées du nord Congo vivent particulièrement de la collecte des chenilles, "Mbinzo". Cet aliment riche en protéine est quasiment en voie de disparition, à cause de la déforestation. C’est ce que rapportent les femmes autochtones du village Mokeko.

"La présence humaine au cœur de nos forêts fait disparaître de la nourriture ", affirme Jacqueline Moutoukou, autochtone.

Même constat fait par Bastos, un autochtone de Sembe. " Avant, la collecte des chenilles était bonne. Mais, je n’arrive pas à expliquer pourquoi il y a ce changement. Aujourd’hui, il n’est pas facile d’avoir les chenilles, parce qu’il y a la déforestation", dit-il.

" La nuit à la maison, il y a une grande chaleur, il y a un changement vraiment. Aujourd’hui, on peut faire le tour de la forêt sans trouver une petite quantité de chenilles pour manger avec les enfants", déplore Frédéric Tadinga, autochtone de Mokeko.

Il demande aux sociétés forestières qui exploitent le bois dans leur contrée de respecter les forêts communautaires.

Le président Denis Sassou N’Guesso devrait rentrer bientôt de Glasgow, en Écosse, où il participe à la conférence sur le climat. Avec son homologue de la République démocratique du Congo voisine, Félix Tshisekedi, il tente d'attirer plus d’attention sur la nécessité d'investir dans la préservation des forêts du Bassin du Congo.

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