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Colère des sociétés forestières contre l'interdiction d'exporter les grumes en RDC


Un camion transporte des grumes du bassin du Congo à Abidjan, Côte d'Ivoire, 15 juillet 2010.
Un camion transporte des grumes du bassin du Congo à Abidjan, Côte d'Ivoire, 15 juillet 2010.

L'Agence nationale des renseignements (ANR) exige que le bois à exporter soit scié avec une autorisation dûment signée par le ministre national de l'Environnement.

La décision prise par Kinshasa d'interdire l'exportation de grumes (troncs d'arbre abattus et non transformés) a suscité mercredi la colère des exploitants de bois en République démocratique du Congo, l'une des premières réserves forestières au monde.

Patrick Kipalu joint par Eddy Isango
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La RDC a décidé d'interdire il y a quelques semaines l'exportation de grumes pour créer de "la valeur ajoutée et des emplois", avec au moins une transformation sur place du bois, a indiqué à l'AFP un conseiller au ministère de l'Environnement.

Dans cette même région du bassin du Congo, deuxième massif forestier au monde après l'Amazonie, le Gabon a pris la même décision dès 2010 pour les mêmes raisons.

Le bois exporté "doit être scié", précise à Kinshasa une note de l'Agence nationale des renseignements (ANR) sur les "conditions impératives" pour l'exportation, dont "une autorisation dûment signée par le ministre national de l'Environnement".

Les exploitants de bois se sont élevés mercredi contre cette mesure.

"Depuis le 17 juin, nos cargaisons de grumes ne sont pas admises aux procédures d'exportation par tous les services de l'Etat opérant aux frontières", a déclaré à l'AFP le président de la Fédération des industriels du bois (FIB), Gabriel Mola Motya.

Au port maritime de Matadi dans le sud-ouest de la RDC, plusieurs tonnes de grumes s'accumulent, selon plusieurs témoins.

Pour la FIB, cette mesure mettra en péril plus de 6.000 emplois, compromettra des projets sociaux de plus de 13 millions de dollars ainsi que des relations contractuelles avec des importateurs qui avaient préfinancé leurs commandes.

La FIB note également que le pays enregistrera un manque à gagner de plusieurs millions de dollars en termes d'impôts et taxes et ne pourra pas compter sur le rapatriement de devises en cette période de pénurie et de chute du franc congolais.

Pour les exploitants, cette mesure viole le code forestier qui autorise au concessionnaire forestier, dans les limites de leurs concessions, "de prélever tous les bois exploitables pour leur transformation locale ou leur exportation".

Avec AFP

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