Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Kinshasa fustige les accusations de corruption de Global Witness visant Kabila


Le président Joseph Kabila prononce un discours devant le Congrès au Palais du Peuple à Kinshasa, RDC, 5 avril 2017.
Le président Joseph Kabila prononce un discours devant le Congrès au Palais du Peuple à Kinshasa, RDC, 5 avril 2017.

Kinshasa a qualifié "d'amalgame" et de "provocation" la mise en cause directe du président Joseph Kabila et de sa famille dans deux enquêtes récentes sur des enrichissements et des détournements présumés dans le secteur des mines, principale richesse de la République démocratique du Congo.

L'ONG Global Witness a publié un rapport qualifiant le secteur des mines de "distributeur automatique de billets" pour le régime du président Kabila.

L'ONG britannique a estimé que la RDC, pays pauvre mais riche notamment en cuivre, coltan, cobalt, a perdu 750 millions de dollars de recettes fiscales entre 2013 et 2015 en raison de "la corruption" dans ce secteur.


Deux jours avant, une enquête de l'agence de presse Bloomberg avait indiqué que le frère du président, Zoé Kabila, "possédait un empire qui englobe tout, du tourisme au secteur minier".

"Les affaires de Zoé, ainsi que celles de ses frères et soeurs, ont rapporté des centaines de millions de dollars au clan Kabila", ajoutait Bloomberg.

"Global Witness a publié une compilation d'amalgame des chiffres tirés du rapport publié par l'ITIE-RDC (Initiative pour la transparence des industries extractives) et d'un tas de données sur le président Kabila, faisant volontairement une lecture à l'envers des chiffres", a réagi lundi le ministre congolais des Mines, Martin Kabwelulu, lors d'une conférence de presse.

Quant à l'enquête de Bloomberg, "il s'agit là de la provocation, des faussetés parce que tous les contrats sont publiés sur le site du ministère des Mines", a martelé M. Kabwelulu.

M. Kabwelulu trouve "curieux" que le rapport de Global Witness soit publié alors que les autorités ont rappelé aux entreprises qu'elles devaient rapatrier 40% de leurs recettes d'exportation, pour permettre au gouvernement de compenser l'effondrement du franc congolais (FC) par rapport au dollar américain.

Depuis le début de l'année, la monnaie nationale a perdu plus de la moitié de sa valeur, passant de 1.200 FC à 1.700 FC pour un dollar.

La RDC traverse une crise politique depuis la réélection du président Kabila en 2011 lors d'un scrutin caractérisé par des fraudes massives. La crise s'est aggravée avec son maintien au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, le 20 décembre 2016. En vertu de l'actuelle Constitution, il ne peut pas se représenter.

Avec AFP

XS
SM
MD
LG