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Clinton et Trump jettent leurs forces dans la bataille pour la Floride


La candidate démocrate à la présidentielle américaine Hillary Clinton, à gauche, et son rival républicain, Donald Trump, à droite lors du dîner de bienfaisance de la Fondation commémorative Alfred E. Smith aux organismes catholiques à New York, États-Unis, 20 octobre 2016.
La candidate démocrate à la présidentielle américaine Hillary Clinton, à gauche, et son rival républicain, Donald Trump, à droite lors du dîner de bienfaisance de la Fondation commémorative Alfred E. Smith aux organismes catholiques à New York, États-Unis, 20 octobre 2016.

Hillary Clinton et Donald Trump poursuivaient leur farouche campagne samedi en Floride, Etat-clé que le milliardaire républicain doit impérativement remporter mardi s'il veut empêcher sa rivale démocrate de devenir la première femme présidente des Etats-Unis.

La course folle des deux candidats vers la Maison Blanche touche à sa fin, après avoir stupéfié le monde entier par ses rebondissements, ses outrances et ses controverses.

A l'heure de l'épilogue, la plus grosse surprise est que Donald Trump a une chance réelle de l'emporter, même s'il conserve sa position d'outsider.

Selon le site RealClearPolitics, la moyenne des sondages nationaux donnait samedi une avance de 2.3% pour Hillary Clinton (45% contre 42,7% pour Trump) au niveau national, et une avance de 1,2% pour la démocrate en Floride.

Donald Trump, que très peu de gens avaient pris au sérieux en juin 2015 quand il avait lancé sa candidature au pied de sa tour à New York, lui qui a écrasé de ses invectives la campagne des primaires républicaines, finissant néanmoins en tête, lui qui a cent fois semblé plombé par des polémiques, a déjoué à chaque fois les pronostics.

D'où l'inquiétude légitime dans le camp de Mme Clinton, l'expérimentée technocrate à l'image entachée par une enquête policière sur ses emails relancée 12 jours avant le scrutin du 8 novembre.

Pour l'ex-Première dame et ancienne secrétaire d'Etat, aux réseaux politiques cultivés depuis 30 ans, la tactique des dernières 72 heures est claire: ne rien lâcher dans les Etats pivots décisifs pour la victoire.

- Rien lâcher dans les Etats-clés -

Pour Trump, le défi s'annonce encore plus difficile: remporter une ribambelle de ces Etats-clés en ralliant notamment les électeurs de l'Amérique rurale et éventuellement parvenir à renverser en sa faveur un Etat penchant traditionnellement du côté démocrate.

D'où ce retour en Floride des deux adversaires: la péninsule ensoleillée du sud-est des Etats-Unis a souvent été décisive pour la présidentielle américaine. Personne n'a oublié que là s'est jouée l'élection ultra controversée de 2000, finalement attribuée à George W. Bush au détriment d'Al Gore.

Apportant 29 grands électeurs à qui la gagnera, la Floride pourrait à elle seule enterrer les espoirs de Donald Trump.

Les deux candidats y ont chacun passé plusieurs jours fin octobre, à courtiser les indécis. Le magnat populiste compte sur les légions de retraités établis dans le "Sunshine State", Mme Trump met elle le paquet pour y séduire l'important électorat hispanique.

"Dans trois jours nous allons remporter le grand Etat de la Floride et nous allons reprendre la Maison Blanche", a lancé samedi le magnat de l'immobilier, dans un meeting à Tampa.

Après avoir bénéficié vendredi soir du soutien des superstars Beyoncé et Jay Z, dans un grand concert à Cleveland, bastion démocrate de l'Ohio, Hillary Clinton montera elle sur scène plus tard samedi à Miami.

- Après Beyoncé, Katy Perry -

Elle terminera la journée à Pittsburgh, avec un concert de la chanteuse Katy Perry. Après la Floride Donald Trump se rendra lui durant le week-end au Colorado, en Caroline du Nord et dans le Nevada.

Les scandales qui continuent d'émailler la campagne ne semblent plus avoir de réel impact sur les électeurs, selon certains experts.

Parmi les derniers en date, l'agence Associated Press a rapporté que la femme de Donald Trump née en Slovénie, Melania, avait brièvement travaillé aux Etats-Unis dans les années 1990 comme mannequin, malgré son visa qui lui interdisait tout emploi rémunéré.

Et, selon le Wall Street Journal, le tabloïde National Inquirer s'était assuré l'exclusivité d'un témoignage d'une ancienne mannequin de Playboy sur une liaison qu'elle aurait eue en 2006 avec Trump, avant d'enterrer l'histoire sans rien publier.

Samedi, et pour la première fois, le milliardaire a été convié à prononcer l'allocution hebdomadaire du parti républicain, dont de nombreux cadres l'ont pourtant récemment lâché.

"Il est temps de fermer les livres d'histoire sur les Clinton (...) J'en appelle à vos votes (...) pour aider à élire une majorité républicaine au Congrès, pour que nous puissions enfin changer ce système qui ne fonctionne pas (...)", a déclaré le magnat de l'immobilier.

"Je veux que l'establishment corrompu de Washington entende les mots suivants: quand nous l'emporterons le 8 novembre, nous allons curer le marigot", a-t-il lancé, reprenant une formule devenue un slogan de campagne.

Avec AFP

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