Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

Manifestations dans plusieurs zones anglophones au Cameroun


Les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale du Cameroun devant le monument de la réunification dimanche 1er octobre 2017. Les deux hommes s'opposent à toute partition du pays. (VOA/ E. J. Ntap)
Les présidents du Sénat et de l'Assemblée nationale du Cameroun devant le monument de la réunification dimanche 1er octobre 2017. Les deux hommes s'opposent à toute partition du pays. (VOA/ E. J. Ntap)

Plusieurs mobilisations en zones anglophones ont eu lieu ce 1er octobre. Et ce, en dépit des mesures de sécurité renforcées prises par le pouvoir de Yaoundé pour dissuader la proclamation de l'indépendance de cette partie du Cameroun par les sécessionnistes.

Aux premières heures de la matinée, des sources affirmaient depuis Kumbo, dans le nord-ouest, l’une des villes les plus frondeuses de la région "que la prison de cette localité avait pris feu".

Une source sécuritaire ayant requis l'anonymat, affirme que "des détenus ont tenté de s'évader et que certains ont été abattus".

La prison de Kumbo se trouve en face du bureau d'Eneo, société d’électricité du Cameroun. L'un des responsables de l'équipe de communication de Eneo joint par VOA, précise que leurs équipes sont intervenues à la prison de Kumbo ce matin, pour stopper un incendie.

Quelques échauffourées ont été aussi enregistrées à Muyunga, au lieu-dit, Miles 14, dans le sud ouest.

Quelques individus, vite repoussés à coups de gaz lacrymogènes, ont tenté de marcher en direction de Buéa, le chef-lieu de la région du sud-ouest.

Quelques mouvements de populations sans grand ampleur ont été signalé en matinée dans les localités de Menji, Ndu, Bambui, ou à Fiango un quartier de Kumba très contestataire.

Un journaliste d’un média du service public camerounais contacté par VOA précise que la ville de Bamenda, la capitale du nord-ouest, est restée calme.

Cependant à Sabongari, près de la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, quelques manifestants ont défilé dans les rues avec l'arbre de la paix en main. Ils ne sont toutefois pas parvenus à hisser le drapeau de "l'ambazonia ".

Militants du parti au pouvoir manifestant à Yaoundé contre la sécession du pays, dimanche 1er octobre 2017. (VOA/ E.J. Ntap)
Militants du parti au pouvoir manifestant à Yaoundé contre la sécession du pays, dimanche 1er octobre 2017. (VOA/ E.J. Ntap)


Face aux velléités sécessionnistes, les sénateurs du Cameroun, sous la houlette du président du Sénat et du président de l'Assemblée Nationale, se sont réunis au monument de la réunification dimanche, pour « exprimer leur attachement à un Cameroun un et indivisible ».

Cérémonie au cours de laquelle l’idée d’une partition du Cameroun a été formellement condamnée dans" la déclaration dite de Yaoundé ».

Quelques sénateurs du parti au pouvoir, le RDPC, des deux régions anglophones étaient présents à cette cérémonie.

Mais les Sénateurs du SDF, le Social Democratic Front, qui a une solide base électorale dans les régions anglophones étaient absents.

"Nous ne sommes pas venus à cette cérémonie parce qu'elle faisait suite à un appel à manifester du RDPC", explique Jean Tsomelou, Secrétaire Général du SDF.

Une marche de contestation de la partition du Cameroun organisée par le RDPC, parti au pouvoir, a eu lieu et les manifestants se sont également retrouvés au monument de la réunification à Yaoundé .

Par ailleurs, la connection internet dans les zones anglophones reste coupée, nous a confirmé ce dimanche, une habitante de la ville de Kumba dans le sud-ouest. Le débit internet est également très lent à Yaoundé depuis samedi 30 septembre. Les pages Facebook et certains téléchargements de photos ou vidéos sont impossibles.

Entre les tweets du compte officiel du Président Paul Biya, et les SMS du Cabinet du Premier Ministre, les camerounais sont assaillis depuis hier, des messages apellant à la paix, à la non violence et au respect des forces de sécurité.

Jules Emmanuel Ntap, Yaoundé.

XS
SM
MD
LG