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Boko Haram revendique avoir tué huit soldats dans de nouveaux affrontements au Nigeria


Le camp de déplacés de Daori après une attaque de Boko Haram au Nigéria, le 1er novembre 2018.
Le camp de déplacés de Daori après une attaque de Boko Haram au Nigéria, le 1er novembre 2018.

La branche de Boko Haram qui a prêté allégeance au groupe jihadiste Etat islamique a revendiqué samedi avoir tué huit soldats et en avoir blessé 17 dans de nouveaux affrontements dans le nord-est du Nigeria.

Le groupe de l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP) a affirmé avoir attaqué jeudi des positions de l'armée nigériane près de la ville de Gamboru, frontalière du Cameroun, selon un communiqué repris et traduit de l'arabe par le site de surveillance américain SITE.

"Un certain nombre de soldats du califat se sont mis en route en direction d'éléments de l'armée nigériane apostate rassemblés près de la ville de Gamboru il y a deux jours", affirme l'ISWAP.

"Ils ont combattu avec des armes automatiques et de moyen calibre, ce qui a entraîné la mort de 8 apostats et fait 17 blessés", poursuit le groupe jihadiste, affirmant que ses propres éléments sont ensuite repartis "sains et saufs".

L'ISWAP promet des attaques "encore plus dévastatrices" à venir pour les "infidèles" et les "apostats" en Afrique de l'Ouest.

De son côté, l'armée a affirmé vendredi dans un communiqué avoir mené des opérations "offensives" contre les insurgés à Gamboru et sur le pont adjacent qui relie la petite ville nigériane au Cameroun, provoquant leur débandade.

Les soldats "ont mené des patrouilles offensives sur deux fronts, le pont de Ngala et la ville de Gamboru (...)", affirme l'armée, sans mentionner de victimes dans ses rangs ou ceux des insurgés.

"Voyant les troupes, les terroristes qui s'étaient massés en vue d'une possible attaque ont abandonné leurs équipement et moyens logistiques et ont fui", ajoute le communiqué.

Contactés par l'AFP, des habitants de Gamboru ont confirmé sous couvert d'anonymat des "affrontements" au niveau du pont matérialisant la frontière nigériano-camerounaise.

Ils ont assuré que l'attaque avait été lancée par les insurgés contre l'armée, contrairement à ce qu'affirme celle-ci, mais ne disposaient d'aucun bilan dans l'immédiat.

Depuis juillet, l'AFP a recensé au moins 18 attaques contre des bases militaires, quasiment toutes situées dans la région du pourtour du lac Tchad, une zone contrôlée par l'ISWAP.

Le président nigérian Muhammadu Buhari, qui avait promis lors de son élection en 2015 d'éradiquer Boko Haram, a assuré à plusieurs reprises que le groupe jihadiste était "techniquement vaincu".

Son bilan sécuritaire est aujourd'hui très critiqué et les soldats déployés dans le Nord-Est se plaignent régulièrement de manquer d'armes et de vivres, face à des insurgés nombreux et lourdement armés.

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