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Au moins 5 morts dans un attentat suicide attribué à Boko Haram au Nigeria


Des proches attendent les corps de victimes d’un attentat-suicide à Konduga, Maiduguri, Nigeria, 16 août 2017.
Des proches attendent les corps de victimes d’un attentat-suicide à Konduga, Maiduguri, Nigeria, 16 août 2017.

Au moins cinq personnes, quatre miliciens et un civil, ont été tuées jeudi dans un attentat suicide perpétré par le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria, indique une milice pro-gouvernementale.

Un groupe d'hommes armés appartenant à Boko Haram a attaqué dans la matinée le village de Belbelu, dans le district de Konduga de l'Etat du Borno, a déclaré à l'AFP Ibrahim Liman, membre de la milice pro-gouvernementale CJTF (Civilian Joint Task Force).

L'un d'entre eux s'est approché d'un groupe de combattants du CJTF, qui ont ouvert le feu en vain. "Quand il est arrivé plus près, il a fait détonné les explosifs qu'il portait, tuant quatre membres du CJTF et en blessant deux autres. Une femme qui se trouvait non loin est aussi décédée", a expliqué Ibrahim Liman.

Après la fuite des miliciens survivants, les hommes armés ont dérobé le sorgho, le mil et le maïs stocké dans un silo du village, a-t-il ajouté.

Ces informations ont été confirmées par un membre des services d'urgence de l'Etat du Borno, qui a requis l'anonymat.

Le district de Konduga est un bastion de Boko Haram. L'armée nigériane assure avoir mis fin à l'insurrection jihadiste, mais Boko Haram continue de mener des attaques contre les villages, notamment pour s'approvisionner en nourriture.

Mercredi, l'ONG Conseil Norvégien pour les Réfugiés (NRC) a publié d'une étude sur les intentions des 1,8 million de déplacés dans le nord-est du Nigeria. Sur les 27.000 personnes déplacées interrogées par l'organisation humanitaire, 86% d'entre elles ont indiqué qu'elles n'étaient pas prêtes à retourner chez elles, citant en majorité l'insécurité comme raison majeure.

Le conflit entre le groupe jihadiste et l'armée nigériane a fait au moins 20.000 morts, et la situation sécuritaire reste extrêmement précaire tout autour du lac Tchad.

Avec AFP

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