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Arrestation de dizaines d'opposants en Ouganda


Le président ougandais Yoweri Museveni, Dar es Salaam, le 5 novembre 2015.
Le président ougandais Yoweri Museveni, Dar es Salaam, le 5 novembre 2015.

Plusieurs ont été arrêtés en Ouganda alors qu'ils faisaient signer une pétition contre une supposée réforme constitutionnelle qui viserait à faire sauter la limite d'âge pour être élu président, aujourd'hui fixée à 75 an

La police ougandaise a annoncé jeudi l'arrestation de plusieurs dizaines de personnes pour "rassemblement illégal" cette semaine, au moment où le président est soupçonné par l'opposition de vouloir modifier la Constitution pour garder le pouvoir, ce qu'il a démenti.

Selon le porte-parole de la police ougandaise, Emilian Kayima, le chef d'un petit parti d'opposition, ainsi que treize de ses membres, ont été arrêtés jeudi pour rassemblement illégal. La police a par ailleurs annoncé avoir arrêté 56 autres personnes mercredi pour rassemblement illégal.

Selon des médias locaux, les 14 arrestations de jeudi se sont produites alors que les opposants faisaient signer une pétition contre une supposée réforme constitutionnelle qui viserait à faire sauter la limite d'âge pour être élu président, aujourd'hui fixée à 75 ans.

Le président Yoweri Museveni, 72 ans, est au pouvoir depuis 1986, et selon la Constitution actuelle, il ne pourrait pas se représenter en 2021 pour un sixième mandat consécutif.

Officiellement, aucun amendement constitutionnel n'a vocation à être examiné par le Parlement. Le président a ainsi demandé mercredi à des journalistes lors d'une conférence de presse de ne pas "perdre leur temps" sur ce sujet.

"Le gouvernement se méfie et pense que quiconque se réunit évoque la limite d'âge", estime au contraire une responsable du parti Forum pour le changement démocratique, Ingrid Turinawe, qui attribue l'arrestation des 56 autres personnes aux mêmes spéculations sur la réforme constitutionnelle.

"Ces militants ne parlaient pas de la limite de mandat, et même si c'était le cas, qu'y a-t-il de mal à cela ?", s'est demandé Mme Turinawe. "Je soupçonne que c'est pour cette raison qu'ils ont été arrêtés", a-t-elle ajouté.

Le 7 juillet, trois militants politiques ougandais avaient été arrêtés, eux aussi pour "rassemblement illégal", après avoir mené une parodie de funérailles du président Museveni, de certains ministres et de parlementaires proches du pouvoir.

Avec AFP

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