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Afrique du Sud : l'ANC en bref


Les délégués assistent à la 54ème conférence nationale ANC au NASREC Expo Center à Johannesburg le 16 décembre 2017
Les délégués assistent à la 54ème conférence nationale ANC au NASREC Expo Center à Johannesburg le 16 décembre 2017

Le Congrès national africain (ANC), qui se réunit du 16 au 20 décembre pour élire son chef, est un mouvement centenaire qui a mené la lutte contre la politique d'apartheid en Afrique du Sud et dirige le pays depuis 1994.

Fondation

1912: deux ans après la création de l'Union sud-africaine par les Britanniques et les Afrikaners, descendants des premiers colons européens, des membres de l'élite noire fondent le Congrès national indigène sud-africain (SANNC) qui devient, en 1923, le Congrès national africain (ANC).

>> Lire aussi : L'ANC se réunit pour désigner un successeur à Zuma

Apartheid

1948: victoire électorale du Parti national et mise en place de l'apartheid. La Ligue de jeunesse de l'ANC, fondée en 1943, réagit en menant grèves, boycotts et désobéissance civile. Le mouvement acquiert une véritable base populaire avec une grande "campagne de défiance" en 1952.

Lutte armée

1960: l'ANC est interdit dans le cadre de l'état d'urgence qui suit le massacre de Sharpeville (69 personnes tuées par la police lors d'une manifestation).

En 1961, l'ANC, désormais clandestin, rompt avec la politique de non-violence. Nelson Mandela fonde sa branche armée Umkhonto we Sizwe (MK, "le fer de lance de la Nation" en français), et lance une vague d'attentats.

Mandela arrêté

1962-1963: arrestation des principaux dirigeants de l'ANC, dont Nelson Mandela et Walter Sisulu. Ils seront condamnés à la prison à perpétuité.

Le parti devient une organisation en exil dirigée par Oliver Tambo. Aidé par les pays du bloc soviétique, l'ANC s'allie au Parti communiste sud-africain (majoritairement blanc, lui aussi clandestin).

Pourparlers secrets

Fin des années 1980: le gouvernement de l'apartheid, très critiqué sur la scène internationale, entame des pourparlers secrets avec l'ANC, désormais reconnu dans la plupart des capitales comme représentant légitime de la majorité noire.

>> Lire aussi : Les "anciens" de l'ANC "pas fiers" du parti de Zuma

Mandela libéré

1990: le nouveau président Frederik de Klerk autorise à nouveau l'ANC, le PAC (Congrès panafricain) et le Parti communiste. Il libère les prisonniers, dont Nelson Mandela (qui prendra la tête de l'ANC en 1991). Des négociations s'engagent, tandis que le Parlement abolit les dernières lois de l'apartheid encore en vigueur.

Mandela président

1994: premières élections multiraciales, le 27 avril. L'ANC obtient 62,6% des voix, Nelson Mandela devient président.

Les années Mbeki

1999: Thabo Mbeki succède à Nelson Mandela. Ses deux mandats sont ternis par des scandales de corruption et un déni du sida qui privera de soins des centaines de milliers de malades.

Zuma évince Mbeki

2009: Jacob Zuma, qui a pris la direction de l'ANC fin 2007 en évinçant Thabo Mbeki, devient le premier président zoulou du pays après la victoire de l'ANC aux élections générales.

Crises et scandales

En avril 2012, Julius Malema, président de la Ligue de jeunesse de l'ANC, est exclu du parti au pouvoir, au terme d'une longue procédure disciplinaire, pour ses atteintes répétées à l'image et à l'unité du parti. Il lancera en 2013 un parti de la gauche radicale, les "Combattants de la liberté économique" (EFF).

En 2016, l'ANC enregistre aux municipales son pire revers électoral, avec moins de 54% des voix et perd la majorité dans cinq des six plus grandes municipalités.

Le 30 mars 2017, Zuma limoge son ministre des Finances et rival Pravin Gordhan, déclenchant une guerre ouverte à l'ANC.

Avec AFP

En juin, l'ANC demande une commission d'enquête sur la corruption au sommet de l'Etat et reconnaît que les scandales entourant le président nuisent au parti.

Avec AFP

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