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Elections au Congo: l'ex-rebelle Ntumi lance un appel à la paix


Pasteur Frédéric Ntumi, ancien leader des ex-miliciens Ninja à Brazzaville, Congo
Pasteur Frédéric Ntumi, ancien leader des ex-miliciens Ninja à Brazzaville, Congo

L'élection présidentielle du 21 mars au Congo-Brazzaville "doit se faire dans la paix, la transparence et le respect des règles du jeu", a déclaré samedi l'ex-chef rebelle pasteur Ntumi, qui avait pris les armes après la réélection du président Denis Sassou Nguesso lors du précédent scrutin en 2016.

L'élection "ne doit pas être l'occasion de réveiller les vieux démons de la division", a ajouté Frédéric Bintsamou, alias Pasteur Ntumi, en recevant une vingtaine de journalistes à Mounkala, une bourgade située entre Brazzaville et Pointe-Noire, dans une région du Pool considérée comme le grenier agricole du Congo-Brazzaville.

Sept candidats se présentent le 21 mars, parmi lesquels le président sortant Sassou Nguesso, 77 ans dont 36 au pouvoir.

Le parti de l'ex-chef rebelle, le Conseil national des républicains (CNR) "ne présente aucun et ne soutient aucune candidature", a-t-il ajouté. "Les candidats à l'élection doivent faire preuve d'amour, de grandeur, de patriotisme et de fair-play".

Le pasteur Ntumi, 56 ans, avait pris les armes après la réélection contestée du président Sassou Nguesso en mars 2016.

Les forces régulières avaient contre-attaqué dans un conflit à huis-clos qui avait déplacé 140.000 personnes, selon des sources humanitaires. Les autorités avaient finalement annoncé un cessez-le-feu juste avant Noël 2017.

Le pasteur Ntumi a regretté certains manquements dans l'application de l'accord de cessez-le-feu.

"Il prévoyait qu'on définisse un statut particulier pour moi et qu'on m'affecte une garde de 30 militaires. Mais, jusqu'aujourd'hui, rien n'est fait. C'est parce que ma sécurité n'est pas assurée que je ne circule pas dans tout le Pool et au-delà", a-t-il indiqué.

Le pasteur Ntumi a rejeté en bloc l'accusation selon laquelle il ferait le jeu du pouvoir à l'approche des élections.

"Je jure devant Dieu. Je n'ai jamais été de mèche avec le président Sassou (...) Sauf que nous construisons la paix ensemble", a-t-il dit.

L'ex-chef rebelle a présenté à la presse le chantier d'un hôpital qu'il affirme construire "pour les populations de la zone".

"Il devrait déjà être fini mais on n'a pas assez d'argent pour avancer", a-t-il déclaré.

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