Ramaphosa assure que l'Afrique du Sud entre dans une "nouvelle ère"

Le vice-président Cyril Ramaphosa au forum économique mondial sur l'Afrique à Durban, en Afrique du sud, le 5 mai 2017.

Depuis le Forum économique mondial de Davos, le très probable prochain président de l'Afrique du Sud, Cyril Ramaphosa, a promis de réformer son économie et de traduire en justice les coupables de corruption au sommet de l'Etat.

"Une nouvelle ère s'est ouverte en Afrique du Sud", a lancé devant la presse M. Ramaphosa à l'issue d'une série de rencontres avec les dirigeants et grands patrons réunis en Suisse.

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L'actuel vice-président sud-africain a été élu le mois dernier à la tête du Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la fin officielle du régime d'apartheid en 1994.

Ancien syndicaliste devenu richissime homme d'affaires, M. Ramaphosa a pris la succession de Jacob Zuma, englué dans une longue série de scandales politico-financiers qui ont considérablement affaibli l'ANC.

M. Zuma doit rester chef de l'Etat jusqu'aux élections générales de 2019, mais de plus en plus de voix, y compris au sein de l'ANC, réclament avec insistance son départ anticipé.

M. Ramaphosa a affirmé jeudi que les investisseurs avaient très bien accueilli sa volonté de réforme et de changement.

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"Ils nous souhaitent le meilleur, que nous poursuivions sur cette voie et que nous mettions en oeuvre les changements et les réformes", s'est-il réjoui.

La première puissance économique du continent africain peine à se relever de la crise de 2008, sa croissance reste atone et son taux de chômage dépasse les 27%.

"Nous allons éradiquer la corruption de nos entreprises publiques, je crois que c'est un sérieux argument", a ajouté M. Ramaphosa, qui a promis "d'identifier ceux qui ont commis des fautes et de s'assurer qu'ils seront traduits en justice".

Un commission judiciaire doit prochainement commencer à enquêter sur la corruption au sommet de l'Etat.

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M. Ramaphosa a par ailleurs redit sa réticence au projet controversé de construction de nouvelles centrales nucléaires dans son pays, ardemment défendu par M. Zuma.

"Nous avons des capacités de production (électrique) suffisantes et nous n'avons pas l'argent nécessaire pour un nouveau programme nucléaire", a-t-il tranché.

Avec AFP