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Validation de l'utilisation de la carte à puce pour les élections au Nigeria


Des habitants attendent pour voter dans un bureau de vote dans l'État d'Anambra, Nigeria, 6 février 2010.
Des habitants attendent pour voter dans un bureau de vote dans l'État d'Anambra, Nigeria, 6 février 2010.

Au Nigeria, le Sénat a validé l'utilisation de la carte à puce pour les prochaines élections générales de 2019. C’est l’une des dispositions de la réforme du code électoral récemment adoptée par le parlement fédéral.

Cette carte suscite des inquiétudes concernant son efficacité dans un pays confronté à de sérieux problèmes d’électricité, notamment dans les zones rurales. Ce système est perçu comme une panacée devant mettre un terme aux difficultés liées à l’organisation des élections au Nigeria.

Reportage de Gilbert Tamba sur l'utilisation de la carte à puce pour les élections
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Beaucoup s’inquiètent qu’un tel appareil électronique ne puisse fonctionner correctement, en particulier dans les zones rurales, en raison d'une pénurie chronique d'électricité dans le pays.

"Tout ce que nous voulons c'est que la carte fonctionne dans de bonnes conditions pour ne pas qu’elle affecte les élections. Cela veut dire que lorsque le vote va débuter et que la carte commencera à fonctionner il faudra qu’elle continue à marcher", explique Barrister jallo, l’un des responsables du PDP, le principal parti d’opposition. "Il ne faut pas acheter certaines cartes qui vont fonctionner pendant un bout de temps puis cesser de fonctionner", ajoute-t-il.

Pour un pays comme le Nigeria avec ses 200 millions d'habitants, le vote électronique est un gain de temps considérable qui va sans doute aider à résoudre certaines difficultés pour l’organisation des élections.

Mais les organisations de la société civile se disent également préoccupées du bon fonctionnement de l’appareil le jour du scrutin.

"La CENI a la responsabilité d’assurer que l’approvisionnement en électricité de la carte soit disponible partout dans le pays", assure Kolawole Bango, employé du CISLAC​.

Il poursuit: "Le vote se déroule entre 8 heures du matin et 17 heures le soir, donc vous devez avoir des batteries de réserve ou s’il faut des panneaux solaires. Si nous pouvons assurer la disponibilité de l’électricité pour la carte et que la carte marche bien -puisque c’est ça la grande question- on pourra avoir des élections crédibles".

La commission nationale électorale indépendante (Céni) rassure que le nouveau système de vote pourrait régler le problème de contestations des résultats des élections qui entraînent souvent les crises politiques.

Yusu Dantala Mohammed devant un bureau de vote à Abuja, le 8 novembre 2018.
Yusu Dantala Mohammed devant un bureau de vote à Abuja, le 8 novembre 2018.

"Il n’ y aura pas de problème pour l’utilisation de la carte électronique en 2019, après tout ce travail légal qui a été abattu et qui autorise désormais l’utilisation de la carte", affirme Aliyu Bello, porte-parole de la Céni.

"Cela confirme la crédibilité de la commission électorale. Nous avions envisagé son utilisation comme un des moyens pour améliorer le système électoral. Il est maintenant légalement autorisé de l’utiliser", conclu-t-il.

Il y a trois ans, la Céni a déployé des lecteurs de cartes dans de nombreux bureaux de vote au Nigeria, alors même que la loi électorale ne contenait aucune disposition de ce type à l'époque.

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