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L'Iran hausse le ton face aux Etats-Unis


Donald Trump à Cincinnati, Ohio, le 7 juin 2017.
Donald Trump à Cincinnati, Ohio, le 7 juin 2017.

Le président américain Donald Trump a lancé une mise en garde à l'Iran après les attaques meurtrières perpétrées mercredi à Téhéran, affirmant que ceux qui soutiennent "le terrorisme" s'exposaient à en être les "victimes".

"Nous soulignons que les Etats qui appuient le terrorisme risquent de devenir les victimes du mal qu'ils soutiennent", a indiqué M. Trump dans un communiqué succinct.

La réaction du président américain aux attaques de Téhéran est "répugnante", a réagi jeudi dans un tweet le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif.


"Le communiqué de la Maison Blanche est répugnant (...) alors que les Iraniens font face à la terreur soutenue par les clients des Américains", a écrit M. Zarif sur son compte Twitter, au lendemain de ces attaques sans précédent à Téhéran.

"Le peuple iranien rejette de telles déclarations d'amitié de la part des Etats-Unis", a ironisé le ministre des Affaires étrangères.

M. Trump a affirmé mercredi dans un communiqué succinct que "les Etats qui appuient le terrorisme risquent de devenir les victimes du mal qu'ils soutiennent".

Le président américain avait souligné par ailleurs prier pour "le peuple iranien" ainsi que pour les "victimes innocentes" des attaques de Téhéran, revendiquées par le groupe Etat islamique (EI) et qui ont fait 13 morts ainsi que plusieurs dizaines de blessés.

De leur côté, les Gardiens de la Révolution, l'armée d'élite du régime, ont accusé les Etats-Unis et l'Arabie saoudite d'être "impliqués" dans ces attentats.

Le ton du président Trump, en tout cas, tranche avec les "condoléances" et "pensées" plus nuancées transmises plus tôt dans la journée par le diplomatie américaine. "La dépravation du terrorisme n'a pas sa place dans un monde pacifique et civilisé", avait écrit le ministère américain des Affaires étrangères dans un communiqué.

Les Etats-Unis et l'Iran n'entretiennent pas de relations diplomatiques. Le réchauffement amorcé par l'ancien président américain Barack Obama, signataire d'un accord sur le nucléaire iranien en 2015, a été stoppé par son successeur Donald Trump.

Ce dernier avait promis à de nombreuses reprises pendant la campagne électorale de "déchirer" cet accord et a résolument orienté, ces dernières semaines, sa politique étrangère en direction de l'Arabie saoudite sunnite, grande rivale régionale de l'Iran chiite.

Lors d'un récent voyage en Arabie saoudite, Donald Trump avait accusé Téhéran de "financer, armer et entraîner des terroristes (...) qui répandent la destruction et le chaos à travers la région" et appelé tous les pays à "isoler" l'Iran.

En parallèle, le Sénat américain a voté à 92 voix contre 7 mercredi une loi qui impose de nouvelles sanctions à l'Iran, notamment pour "soutien à des actes de terrorisme international". Le vote final d'adoption doit toutefois se tenir ultérieurement.

Avec AFP

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