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Un opposant du Congo-Brazzaville blessé par balles dans la région parisienne


Paris, France
Paris, France

Le procureur de Pontoise, Yves Jannier que cite Le Parisien, confirme que l’opposant Ferdinand Mbaou, a été blessé par balles mardi alors qu'il sortait de son domicile à Bessancourt, en banlieue parisienne.

Le quotidien français rapporte que l’opposant qui vit en exil en France est blessé à l’épaule. Il a été conduit à l'hôpital dans un état sérieux mais ses jours ne sont pas danger, a précisé le procureur, prudent quant aux motivations de l'auteur de cette tentative d'homicide, qui a pris la fuite.

Ce général de 59 ans a été blessé mardi après-midi par un "individu qui lui a tiré dans le dos à proximité de son domicile", a indiqué à l'AFP le procureur de Pontoise, Yves Jannier, confirmant une information du journal Le Parisien.

Blessé à l'épaule, Ferdinand Mbaou avait été hospitalisé dans un état sérieux mais "son état s'est amélioré, il devrait sortir de l'hôpital", a précisé en fin de journée le procureur, prudent quant aux motivations de l'auteur de cette tentative d'homicide, qui a pris la fuite.

"Nous n'avons toujours pas de revendication. Est-ce lié à son activité politique ou est-ce complètement étranger? Rien ne permet de le dire à ce stade, toutes les hypothèses sont envisageables", a souligné Yves Jannier.

La victime "n'avait pas fait l'objet de menaces précises contre sa sécurité" ces derniers temps, a-t-il ajouté.

Ancien directeur de la sécurité présidentielle du président Pascal Lissouba (1992-1997), Ferdinand Mbaou est parti en exil avec ce dernier en 1997 quand Denis Sassou Nguesso a pris le pouvoir par les armes à l'issue de la guerre civile.

Il est décrit comme "l'un des plus ardents opposants au régime" de Brazzaville, par un membre de la diaspora congolaise en France, qui a requis l'anonymat. Ferdinand Mbaou est retourné à plusieurs reprises ces dernières années au Congo, où il a été "emprisonné au moins deux fois", selon cet interlocuteur, qui se dit "très inquiet".

"S'il est avéré que c'est une tentative d'assassinat politique, c'est très grave", a-t-il dit.

"Nous sommes pantois et inquiets", a également confié à l'AFP Jean-Luc Malekat, ancien ministre de l'Economie (1991-92), responsable des Assises nationales du Congo, rassemblement des partis d'opposition et de la société civile de la diaspora congolaise dans le monde.

"Nous nous posons la question: est-ce que ce n'est pas le début d'une chasse à l'homme par le pouvoir de Brazzaville ?", a-t-il ajouté.

Âgé de 72 ans cette année, M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 30 ans au pouvoir, a dirigé le Congo sous le régime du parti unique (1979-1992). Après avoir perdu les premières élections pluralistes en 1992, il est revenu au pouvoir par les armes en 1997 à l'issue d'une guerre civile, avant d'être élu en 2002 et réélu en 2009.

Il a fait approuver fin octobre par référendum, qualifié de "mascarade" par l'opposition, une nouvelle constitution qui lui permet de briguer un nouveau mandat en 2016.

Le 20 octobre, la répression de manifestations contre le référendum à Brazzaville et à Pointe-Noire (sud), la capitale économique du pays, avait fait 17 morts selon l'opposition, quatre selon les autorités.

Avec AFP

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