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Une commission gouvernement-ninjas travaille sur l’accord de paix signé dans le Pool


La commission mixte de l'accord de paix dans le Pool, au Congo-Brazzaville, le 17 janvier 2018. (VOA/Ngouela Ngoussou)
La commission mixte de l'accord de paix dans le Pool, au Congo-Brazzaville, le 17 janvier 2018. (VOA/Ngouela Ngoussou)

Les autorités de Brazzaville et les représentants du Pasteur Ntumi ont début ce mercredi à Brazzaville des travaux de mise en œuvre de l’accord de paix signé pour mettre fin à la guerre dans le Pool.

Le gouvernement a exhorté les douze acteurs désignés de chaque côté, à travailler pour l’intérêt général.

Il s’agit d’une commission de 24 personnes qui mèneront les discussions pour mettre en œuvre l’accord de cessez-le-feu et de cessation des hostilités conclu le 23 décembre dernier.

Reportage de Ngouela Ngoussou, correspondant à Brazzaville pour VOA Afrique
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Sur les douze représentants du Pasteur Ntumi dans cette commission, il y a Jean Gustave Ntondo -qui avait signé l’accord- Franck Euloge Mpassi, l’un de ses porte-parole ou Ané Philippe Bibi, qui est resté en forêt avec le Pasteur Ntumi depuis le début de la crise du Pool en avril 2016.

Le ministre de l’Intérieur, Raymond Zephyrin Mboulou lui-même, a fait démarrer les travaux de mise en œuvre de l’accord. Il a demandé aux 24 acteurs de travailleurs dans la "sérénité et la confiance" en privilégiant "l’intérêt général".

Pour le ministre Mboulou, "le temps de la paix" est enfin arrivé pour les populations du Pool, martyrisées depuis bientôt deux ans.

"La population du Pool ne mérite pas ce qu'elle subit voilà déjà plus d'une année", a insisté le ministre.

La date de la restitution de ces travaux n’a pas été indiquée.

Les rebelles du Pool, une région fertile au sud de Brazzaville, avaient pris les armes en contestant la réélection du président Denis Sassou Nguesso en avril 2016.

Hors présence médiatique, les attaques des rebelles et la réponse militaire avaient mis 138.000 personnes en situation humanitaire difficile dans ce pays d'Afrique centrale d'à peine cinq millions d'habitants.

Les violences avaient aussi entraîné l'arrêt en novembre 2016 de l'exploitation du chemin de fer Congo-Océan entre Brazzaville et Pointe Noire, principal axe du pays.

Les douze représentants du gouvernement et ceux en nombre égal du pasteur Ntumi vont discuter pendant trois ou quatre jours, selon le ministère de l'Intérieur.

Ils devraient entre autres débattre du sort réservé au pasteur Ntumi toujours sous le coup d'un mandat d'arrêt, après avoir élaboré un calendrier pour l'application de l'accord.

La délégation de l'ancien chef rebelle est conduite par Ané Philippe Bibi, un proche resté avec le pasteur Ntumi dans le maquis depuis l'éclatement du conflit en avril 2016, a constaté un journaliste de l'AFP.

Il est secondé par Jean-Gustave Ntondo qui a signé, le 23 décembre à Kinkala (chef-lieu du Pool), l'accord de cessez-le-feu, avec un représentant du gouvernement.

Selon cet accord, le pasteur s'engageaità "faciliter le ramassage des armes détenues par les ex-combattants" et à "ne créer aucune entrave" au rétablissement de l'autorité de l'Etat dans le département du Pool.

Le gouvernement s'engageait lui à garantir "le processus de démobilisation, de réinsertion professionnelle, sociale et économique des ex-combattants après le ramassage des armes".

Il allait aussi garantir "la réinstallation des populations dans leurs localités d'origine" et la "libre circulation des personnes, des biens et des services dans le département du Pool".

Ngouela Ngoussou, correspondant à Brazzaville

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