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Un militaire tchadien tué dans une attaque de Boko Haram au lac Tchad


Des soldats tchadiens sur des chars à N’Djamena, 11 décembre 2015.
Des soldats tchadiens sur des chars à N’Djamena, 11 décembre 2015.

Le groupe jihadiste Boko Haram a tué un militaire tchadien après avoir pilonné une base de l'armée tchadienne proche du Nigeria.

"Les tirs ont duré toute la nuit de jeudi à vendredi et ont fait un mort au sein de l'armée tchadienne", a indiqué la source sécuritaire. Le porte-parole de l'armée n'a pas confirmé cette information.

Selon le site Site Intelligence Group, la branche de Boko Haram affiliée à l'Etat Islamique (EI) a revendiqué l'attaque dans un communiqué daté de vendredi, affirmant avoir lancé cinq obus de mortier la veille sur la cible, tuant un soldat, en blessant un autre.

"Les éléments de Boko Haram ont opéré plusieurs tirs de mortiers sur la base de l'armée tchadienne à Litri", localité située à 4 km de la frontière avec le Nigeria, au sud de la ville de Kaiga-Ngouboua, dans la région du Lac Tchad, selon cette même source.

"Les hommes de Boko Haram sont bien équipés et la plupart de leurs armes sont récupérées auprès de l'armée nigériane", a indiqué à l'AFP sous couvert d'anonymat un officier de l'armée tchadienne.

Fin septembre, six personnes, dont deux militaires, ont été tuées dans une attaque sur les rives tchadiennes du lac Tchad par Boko Haram, qui a perdu 17 jihadistes abattus par l'armée.

Même si le Tchad est relativement moins touché par le groupe jihadiste que son voisin le Nigeria, une recrudescence des violences perpétrées par Boko Haram dans ce pays est observée depuis quelques mois, après une relative accalmie.

L'armée tchadienne, au sein d'une force multinationale mixte (FMM) qui rassemble des forces de la sous-région, et des comités de vigilance tentent de repousser les jihadistes de Boko Haram qui ont débuté leur percée au Tchad en 2015.

Boko Haram, originaire du Nigeria, opère dans tous les pays de la zone du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger), où il commet des attentats meurtriers, des attaques contre les forces de l'ordre et procède à des enlèvements.

L'insurrection jihadiste, débutée au Nigeria en 2009, et sa répression parfois aveugle par l'armée, ont fait au moins 27.000 morts et provoqué une grave crise humanitaire avec 1,8 millions de déplacés.

Avec AFP

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