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Un Français nie son implication dans le "coup d'Etat" manqué en Guinée équatoriale


Le président Obiang Nguema lors de son arrivée à l'aéroport Viru Viru, en Guinée équatoriale, le 22 novembre 2017.
Le président Obiang Nguema lors de son arrivée à l'aéroport Viru Viru, en Guinée équatoriale, le 22 novembre 2017.

Un ressortissant français, dont l'implication présumée dans le "coup d'Etat" manqué de décembre en Guinée équatoriale a été évoquée fin mars par l'ambassadeur de ce pays en France, a dénoncé"de la manière la plus vive" des accusations "mensongères" et "absurdes".

Malabo affirme avoir déjoué le 24 décembre une tentative de "coup d'Etat". Mi-mars, la justice équato-guinéenne avait désigné le Français Dominique Calace de Ferluc - ingénieur du son à la retraite - un Tchadien et un Centrafricain, comme les exécutants.

M. Calace de Ferluc avait démenti fin mars auprès de l'AFP toute implication, estimant que cette accusation était une "opération montée de toutes pièces".

Lors d'un point de presse à Paris le 20 mars, l'ambassadeur équato-guinéen en France, Miguel Oyono Ndong Mifumu, avait affirmé qu'"en dehors de M. Dominique de Callace (...) trois autres Français ont eu à participer en quelque sorte à l'organisation de cette tentative de coup d'Etat mercenaire", citant notamment le nom de Stéphane Ravion et Alain Juillet.

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M. Ravion "entend dénoncer de la manière la plus vive et la plus absolue l'ensemble des accusations, aussi absurdes que diffamatoires, qui sont tenues contre lui", selon un communiqué de son avocat Eric Deprez, transmis lundi à l'AFP. Cet avocat affirme que M. Ravion lui a demandé "d'engager la responsabilité pénale de la Guinée équatoriale" et de son ambassadeur à Paris.

"Stéphane Ravion n'a jamais participé, ni de près ni de loin, à une quelconque action ou tentative d'action de déstabilisation de la Guinée équatoriale et, à l'exception de Monsieur Alain Juillet - qui a (...) également démenti formellement ces mêmes accusations - ne connaît aucun des prétendus protagonistes cités dans cette affaire", poursuit le communiqué.

Lors de son point de presse, l'ambassadeur équato-guinéen avait également affirmé que "ces gens" (les trois Français, NDLR) avaient été "aperçus (...) en Centrafrique".

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Selon son avocat, M. Ravion "n'a jamais mis les pieds en République centrafricaine".

M. Ravion "estime que ces accusations mensongères lui portent un grave préjudice, dont il entend demander réparation en justice", ajoute le communiqué.

La Guinée équatoriale - un des plus gros producteurs de pétrole d'Afrique subsaharienne, mais dont la grande majorité de la population vit dans la pauvreté - a connu une histoire agitée de coups et tentatives de coups d'Etat depuis son indépendance de l'Espagne en 1968. Le pays est dirigé de façon autoritaire par le président Obiang Nguema depuis 1979.

Avec AFP

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