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Douze membres d'un groupe armé condamnés en Centrafrique


Le leader du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), Nourredine Adam, à Bangui, 5 décembre 2015.
Le leader du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), Nourredine Adam, à Bangui, 5 décembre 2015.

Douze membres du groupe armé musulman Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) ont été condamnés aux travaux forcés par la justice centrafricaine, rapportent aussi bien d’autres membres du groupe armé que l’avocat des condamnés.

Le FPRC "a appris avec beaucoup de consternation la sévère décision rendue par la cour criminelle de Bangui contre ses éléments", dans un communiqué reçu vendredi par l'AFP. "Cette attitude risque de compromettre l'élan de paix déjà amorcé en Centrafrique".

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Douze membres du FPRC ont été condamnés mercredi aux travaux forcés, dont 11 à perpétuité, a indiqué vendredi à l'AFP leur avocat, Me Paterne Nelo Thanga Giraud.

Ils étaient accusés d'association de malfaiteurs, détention d'armes de guerre, atteinte à la sécurité intérieure de l'Etat et rébellion.

Ces hommes, arrêtés le 12 juillet 2016 à 150 km de la capitale Bangui, étaient accusés d'avoir facilité la fuite de la capitale centrafricaine d'Abdoulaye Hissène, ex-ministre du président Michel Djotodia (2013-2014, démis par une intervention armée internationale).

M. Hissène est aujourd'hui à la tête d'une faction du FPRC, engagée dans des violences qui ont fait des dizaines de morts dans le centre du pays ces derniers mois. La quinzaine de groupes armés présents en RCA contrôlent toujours une majorité du territoire, et sont engagés dans une lutte d'influence et de contrôle des ressources du pays.

Me Paterne Nelo Thanga Giraud a annoncé à l'AFP son intention de se pourvoir en cassation, évoquant notamment un vice de procédure "qui devrait entrainer la nullité de tous les actes accomplis".

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La condamnation des membres du FPRC est la seconde la plus importante de membres de groupes armés depuis le début de l'année 2018 - après celle du "général Andjilo" en janvier, un chef antibalaka -, dans un pays où la justice peine à s'ancrer.

Une Cour pénale spéciale a été créée en Centrafrique en 2015 pour juger les crimes commis dans le pays depuis 2003. Elle n'est pas encore opérationnelle.

Avec AFP

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