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Un fermier blanc expulsé retrouve ses terres au Zimbabwe


L'agriculteur Darryn Smart, fils de Robert Smart, et sa famille sont accueillis à leur ferme, Lesbury, par des travailleurs et des membres de la communauté,à Tandi, Zimbabwe, 21 décembre 2017.
L'agriculteur Darryn Smart, fils de Robert Smart, et sa famille sont accueillis à leur ferme, Lesbury, par des travailleurs et des membres de la communauté,à Tandi, Zimbabwe, 21 décembre 2017.

Un fermier blanc, qui avait été expulsé sous le menaces des armes de sa propriété de l'est du Zimbabwe en juin dernier, est revenu sur ses terres samedi et a exprimé sa reconnaissance au nouveau gouvernement du pays.

Le gouvernement avait ordonné le 7 décembre la restitution de terres confisquées à Robert Smart pour être offertes à un partisan de l'ex-président Robert Mugabe.

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Robert Smart, producteur de tabac et de maïs de la région de Makoni (est), avait été expulsé avec sa famille en juin dernier au profit d'un prêtre favorable à l'ancien régime, Trevor Manhanga. Il n'avait pu prendre que très peu de choses en partant. Il avait perdu des objets personnels, notamment des photographies de famille et de grands vins des ex-colonies portugaises d'Afrique transmis de père en fils depuis des générations.

"Ils ont fait ce qui est juste et je remercie à ce propos la nouvelle administration", a déclaré M. Smart samedi au téléphone à l'AFP. "Le nouveau président (Emmerson Mnangagwa) montre qu'il exécute ce qu'il promet".

De retour samedi sur ses terres, il a retrouvé une maison compètement vide. "Beaucoup de choses qui étaient à l'intérieur ont été jetées ou endommagées. Nous avions du tabac et du maïs. Tout a été volé".

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Les pertes sont telles que son épouse et ses deux garçons de 6 ans et 7 ans se sont retrouvés sans toit et ont dû être aidés par des voisins ou des inconnus. 'C'est agréable d'être de retour. C'est un plus. Nous devons reconstruire à partir de zéro", a-t-il dit cependant.

"M. Smart, comme d'autres, a été victime de la discrimination raciale, de l'avidité et d'un abus de pouvoir", avait justifié le 7 décembre un proche conseiller du président Emmerson Mnangagwa. "Leurs terres avaient été confisquées de façon illégale".

Le nouveau chef de l'Etat avait promis de dédommager les agriculteurs expulsés de leurs propriétés.

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Cette initiative avait pour objectif affiché de corriger les inégalités héritées de la colonisation britannique. Elle s'est soldée par un effondrement brutal de la production du pays, jadis considéré comme le "grenier à blé" de l'Afrique australe.

La réforme agraire a plongé toute l'économie du pays dans une crise catastrophique dont il ne s'est toujours pas remis.

Avec AFP

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