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RDC

Un centre de traitement d'Ebola tenu par MSF attaqué dans l'Est


Le centre de traitement d'Ebola de MSF à Butembo en RDC le 3 novembre 2018.
Le centre de traitement d'Ebola de MSF à Butembo en RDC le 3 novembre 2018.

Un centre de traitement d'Ebola tenu par Médecins sans frontières (MSF) a été attaqué mercredi à Butembo, épicentre de l'épidémie de la fièvre hémorragique qui sévit dans cette région de l'est de la République démocratique du Congo, a-t-on appris de sources concordantes.

"Le CTE (centre de traitement d'Ebola) de Butembo vient d'être attaqué par des assaillants munis d'armes à feu et flèches. Ils viennent de brûler les premières structures d'accueil du CTE, heureusement la police vient de stopper cette action. Les opérations sont en cours", a déclaré à l'AFP Sylvain Kanyamanda, le maire de la ville.

"Nous ne savons pas encore qui a fait ça", a dit de son côté un membre de l'Agence nationale de renseignements (ANR).

"MSF confirme qu'un incident sécuritaire a lieu en ce moment au CTE de Butembo. Nous n'avons pas plus d'information à partager pour le moment", a indiqué l'ONG.

"Les policiers commis à la garde du CTE de Butembo ont repoussé l'attaque des assaillants et ont réussi à éteindre le feu, une partie (du centre) est brûlé. Nous regrettons la mort d'un policier", a déclaré à l'AFP le colonel Richard Mbambi, chef de la police de Butembo.

Un autre CTE tenu par cette ONG avait été attaqué dans la nuit de dimanche à lundi à Katwa, non loin de Butembo, rendant impossible la prise en charge des patients.

La dixième épidémie d'Ebola a été déclarée le 1er août dernier à Beni, dans la province du Nord-Kivu (est), avant de toucher la province voisine de l'Ituri (nord-est). L'épicentre de l'épidémie s'est déplacé de Beni vers Butembo, un grand centre commercial de près d'un million d'habitants, depuis quelques semaines.

"Depuis le début de l’épidémie, le cumul des cas est de 875" et "il y a eu 551 décès" au total, selon les derniers chiffres du ministère de la Santé publié mardi.

La riposte contre l'épidémie dans la province du Nord-Kivu est compliquée par la présence de rebelles armés et par la mobilité de la population.

Elle se heurte également à des réticences d'une partie de la population envers la prévention, les soins et les enterrements sécurisés des victimes.

La province du Nord-Kivu est en proie à l'insécurité depuis deux décennies en raison de la présence de divers groupes armés locaux et étrangers.

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