Il comprend 24 ministres dont trois chefs de l'opposition. Néanmoins six membres de l'ancien gouvernement Ben Ali ont aussi été reconduits, à des postes clés comme le ministre des Affaires étrangères ou celui de l'Intérieur. Des représentants de la société civile figurent aussi dans ce gouvernement.
Selon Lotfi Twetti, rédacteur en chef adjoint du Quotidien, à Tunis, ce gouvernement provisoire devra organiser des élections libres et démocratiques. Une amnistie générale serait aussi en préparation.
Ce gouvernement de transition ne semble pas faire l'unanimité. Lundi, l'opposant historique Moncef Marzouki, basé en France, l'a qualifié de "mascarade" et de "fausse ouverture". A cela, Ahmed Nejib Chebbi, figure emblématique de l'opposition à Ben Ali et chef historique du Parti démocrate progressiste (PDP), répond que le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) est désormais obligé de partager le pouvoir avec des personnalités de l'opposition et de la société civile. En outre, dit-il, les membres de l'ancien gouvernement reconduits dans leurs fonctions ont une probité au-dessus de tout soupçon, car il s'agit avant tout de technocrates.
Par ailleurs,le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a appelé au rétablissement rapide de l'ordre en Tunisie.
Lisa Bryant, l’envoyée spéciale de la VOA à Tunis, explique que la pénurie semble s'éloigner, mais les habitants craignent toujours les violences et les milices de quartier sont mobilisées pour empêcher le vandalisme ou les pillages.
Washington Forum sera évidemment consacré cette semaine à la situation en Tunisie