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Tunis souhaite juger Belhassen Trabelsi, figure du clan Ben Ali


Le Premier ministre tunisien Habib Essid avec le ministre tunisien de la Justice Amor Mansour, le ministre de la Défense Farhat Horchani, le ministre de l'Intérieur Hedi Majdoub ainsi que d'autres membres non identifiés, assistent à une séance plénière de
Le Premier ministre tunisien Habib Essid avec le ministre tunisien de la Justice Amor Mansour, le ministre de la Défense Farhat Horchani, le ministre de l'Intérieur Hedi Majdoub ainsi que d'autres membres non identifiés, assistent à une séance plénière de

Tunis a souligné mardi sa volonté de juger Belhassen Trabelsi, au lendemain de l'annonce de l'incarcération en France de cette figure du régime tunisien déchu, beau-frère de l'ex président Zine el Abidine Ben Ali.

"La Tunisie veut vraiment qu'il soit jugé ici pour pouvoir répondre des infractions commises en Tunisie", a déclaré à l'AFP Nabil Nakkach, directeur général des affaires pénales au ministère tunisien de la Justice.

Symbole de l'affairisme de l'entourage de l'ancien dictateur, M. Trabelsi a été condamné par contumace à de lourdes peines, notamment pour trafic de devises, de métaux précieux et d'alcool ou encore détention de pièces archéologiques.

Le ministre de la Justice Karim Jammoussi a souligné qu'il serait jugé de façon "équitable".

"Nous traitons ce dossier sans préjugé", a-t-il déclaré sur une radio privée.

Le frère aîné de Leïla Trabelsi, ex-première dame tunisienne honnie, a été arrêté la semaine dernière dans le sud de la France, dans des circonstances encore inconnues.

Il a été inculpé et incarcéré lundi à Marseille après trois ans de cavale depuis sa fuite du Canada en 2016.

Tunis est en train de transmettre une demande formelle d'extradition aux autorités françaises, qui n'ont jusque-là jamais extradé d'ex-responsables du régime.

De source tunisienne, cette demande ne peut être examinée qu'une fois achevée la procédure pénale concernant les faits commis en France.

"Nous avons un certain pourcentage de chances que cette demande aboutisse", a néanmoins estimé M. Jammoussi, rappelant que Belhassen Trabelsi est visé par 43 mandats d'amener internationaux.

Après la chute du régime de Ben Ali, deux autres proches de l'ex régime tunisien, Saïda Agrebi et Moncef el Matéri, avaient été arrêtés en France, puis relâchés.

Mme Agrebi, ex-bras droit de Leïla Trabelsi, avait été placée en 2012 sous contrôle judiciaire en France, où elle habite toujours et dirige une association selon son profil Facebook.

Une cour d'appel du sud-est de la France s'était prononcée en 2018 contre l'extradition vers la Tunisie de Moncef El Materi, 83 ans, père d'un gendre de Ben Ali.

"A la réception de la demande d'extradition tunisienne par la voie diplomatique, celle-ci sera transmise au ministère de la Justice", a indiqué lundi le ministère français des Affaires étrangères.

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