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Trois militaires et quatre civils tués par des jihadistes au Cameroun


Des membres de la Force d'intervention rapide camerounaise patrouillent aux abords de Mosogo dans la région de l'extrême nord du pays où les djihadistes de Boko Haram sont actifs depuis 2013, le 21 mars 2019.
Des membres de la Force d'intervention rapide camerounaise patrouillent aux abords de Mosogo dans la région de l'extrême nord du pays où les djihadistes de Boko Haram sont actifs depuis 2013, le 21 mars 2019.

Trois militaires et quatre civils ont été tués en début de semaine par des jihadistes dans l'extrême nord du Cameroun, où ils mènent régulièrement des attaques, ont indiqué mercredi à l'AFP deux sources sécuritaires et une autorité locale.

Le poste militaire d'Hitawa, près de la frontière avec le Nigeria, "a été attaqué dans la nuit de lundi à mardi aux environs de 2 heures du matin par des membres de Boko Haram", a déclaré à l'AFP, sous couvert de l'anonymat, une autorité locale. "Il y a eu sept morts -quatre civils et trois militaires-, ainsi que de nombreux blessés", a-t-elle poursuivi.

L'attaque et le bilan ont été confirmés à l'AFP par deux sources sécuritaires dans la région, sous couvert de l'anonymat.

Les membres de Boko Haram et de sa branche dissidente, le groupe État islamique en Afrique de l'Ouest (Iswap), mènent régulièrement des attaques meurtrières contre les forces de sécurité et les civils dans cette partie du Cameroun comme dans les régions limitrophes des trois pays voisins, le Nigeria, le Niger et le Tchad.

Les autorités camerounaises appellent indifféremment ces deux groupes "Boko Haram".

En juillet 2021, cinq militaires et un civil avaient été tués, selon le ministère de la Défense camerounais, à Zigué, dans l'extrême nord du Cameroun, par "une horde de terroristes lourdement armés de la secte Boko Haram". Quelques jours plus tôt, six soldats camerounais avaient été tués selon les autorités, par des jihadistes à Sagmé, à quelques dizaines de kilomètres de la frontière avec le Nigeria.

La rébellion de Boko Haram a éclaté en 2009 dans le nord-est du Nigeria avant de se propager dans les pays voisins. Depuis, plus de 36.000 personnes (principalement au Nigeria) ont été tuées, et 3 millions ont dû fuir leur domicile, selon l'ONU.

En 2016, le groupe s'est scindé en deux branches: la faction dirigée par son chef historique, Abubakar Shekau, et l'Iswap, affilié au groupe Etat islamique (EI).

Boko Haram a confirmé en juin 2021 la mort d'Abubakar Shekau, dans des combats contre l'Iswap.

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