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Trois médias privés suspendus pour leur couverture de la présidentielle en Zambie


Le candidat présidentiel du Front patriotique Edgar Lungu et sa femme Esther se rendent à un rassemblement à Lusaka, Zambie, 19 janvier 2015.
Le candidat présidentiel du Front patriotique Edgar Lungu et sa femme Esther se rendent à un rassemblement à Lusaka, Zambie, 19 janvier 2015.

Les autorités zambiennes ont annoncé avoir suspendu les autorisations de diffusion d'une chaîne de télévision et de deux radios privées, une décision prise quelques jours seulement après la réélection d'Edgar Lungu à la tête du pays, et qualifiée de censure par l'opposition.

"L'autorité indépendante de l'audiovisuel (IBA) a décidé de retirer avec effet immédiat les licences de MUVI TV, Radio Komboni et Radio Itezhi-Tezhi", indique un communiqué de l'IBA.

"Cela fait suite au récent manque de professionnalisme de ces trois stations qui ont mis en danger la paix nationale et la sécurité", poursuit le texte signé par le patron de l'IBA, Justin Mutale.

Selon M. Mutale, ces stations ont enfreint les règles de l'IBA lors de leur couverture de l'élection présidentielle du 11 août.

L'IBA reproche notamment à la chaîne MUVI d'avoir incité à la violence en affirmant que des supporters du président Edgar Lungu avaient vandalisé des propriétés appartenant à des membres de l'opposition, après l'annonce des résultats.

Mais selon Hakainde Hichilema, candidat de l'opposition battu à la présidentielle par Edgar Lungu, cette décision est une nouvelle tentative du gouvernement de vouloir "museler la liberté d'expression".

"Les Zambiens doivent s'unir pour se protéger de ce dictateur brutal. Unissons-nous pour protéger notre pays de ces voyous", a-t-il lancé, rappelant qu'en juin les autorités avaient fermé le quotidien indépendant "The Post" pour des impôts impayés.

M. Lungu, candidat du Front Patriotique (PF), a remporté le scrutin du 11 août avec 50,3% des suffrages et 100.000 voix d'avance sur M. Hichilema, son rival du Parti uni pour le développement national (UPND) selon les résultats officiels.

Mais vendredi, M. Hichilema, qui a rassemblé 47,6% des voix, a déposé un recours devant la Cour constitutionnelle pour faire annuler l'élection, jugeant que le vote avait été truqué.

A cause de ce recours, la prestation de serment du président Lungu, prévue mardi, va devoir être retardée en attendant la décision de la Cour constitutionnelle.

La campagne avait été marquée par plusieurs affrontements entre les supporters du PF et ceux de l'UPND qui ont fait au moins trois morts.

Avec AFP

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