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Tous les secteurs paralysés par une grève illimitée au Bénin


Sit in des centrales syndicales devant le parlement béninois, à Cotonou, le 14 janvier 2018. (VOA/Ginette Fleure Adandé)
Sit in des centrales syndicales devant le parlement béninois, à Cotonou, le 14 janvier 2018. (VOA/Ginette Fleure Adandé)

Après les agents de la Santé, de la Justice et les six centrales syndicales, le Front d’action des syndicats de l’éducation projettent également d’entrer en grève à partir du mardi 16 janvier

Le retrait du droit de grève aux magistrats, aux agents de la santé et aux forces de sécurité ont poussé les emplyés à faire grève.

Les centrales syndicales, en déclenchant ce mouvement de débrayage dans tous les secteurs, disent être solidaires des autres travailleurs à qui on a retiré le droit de grève, dernier rempart du travailleur.

Reportage de Ginette Fleure Adandé, correspondante à Cotonou pour VOA Afrique
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En votant la loi sur le retrait du droit de grève à certains travailleurs, les députés étaient loin d'imaginer que cela pourrait paralyser tous les secteurs d'activité. Même le président de l'assemblée nationale s'est senti obligé de se justifier afin de lever toute équivoque.

Adrien Houngbedji, président de l'assemblée nationale du Bénin, le 14 janvier 2018. (VOA/Ginette Fleure Adandé)
Adrien Houngbedji, président de l'assemblée nationale du Bénin, le 14 janvier 2018. (VOA/Ginette Fleure Adandé)

Pour Adrien Houngbedji, "c'était un devoir républicain d'être compatissant envers les populations qui récoltent les plus graves préjudices pendant les mouvements de grèves dans les secteurs concernés".

Les travailleurs du secteur de la justice ont été assez clairs sur la nécessité de retirer cette loi qui selon eux est une restriction des libertés.

Ceux de la santé pensent que "le gouvernement a manqué à sa promesse en se portant complice du vote d'une telle loi véritable coup de massue sur la tete des travailleurs".

>> Lire aussi : Les magistrats béninois lancent un mouvement de grève illimitée

Le mardi prochain les écoles fermeront leurs portes, de l'enseignement primaire jusqu'au supérieur.

"L'heure est grave et le feu qui arrache le toit du voisin peut vous surprendre si vous ne faites rien", à précisé le porte parole du Front d'action des syndicats de l'éducation.

Dans le rang des populations les avis sont partagés. Certains trouvent que les travailleurs exagèrent et n'ont pas à brandir d'office l'arme de la grève chaque fois qu'ils ont mécontents.

>> Lire aussi : Manifestation à Cotonou contre les réformes du président Talon

Il y a quelques jours les centrales syndicales ont tenu un site in devant le parlement pour disent ils "aller rappeler aux députés qu'ils doivent voter des lois pour le bien être du peuple et non pour les intérêts du chef de l'état".

Pour le député Gildas Agonkan, c'est bien pour la sauvegarde des intérêts du peuple que cette loi a été votée

En attendant que la cour constitutionnelle ne donne son avis sur cette loi, les theories s'affrontent et la lecture que chaque camp fait de l'article réservé au droit de grève des travailleurs dansla constitution en vient même à semer le doute dans l'esprit des populations. Pour les travailleurs la paralysie de tous les secteurs d'activité cessera avec le retrait de la loi.

Ginette Fleure Adandé, correspondante à Cotonou

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