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Les syndicats soutiennent le représentant du parc de la Pendjari au Bénin


Un éléphant du parc national de Pendjari. (Courtesy: Government of Benin)
Un éléphant du parc national de Pendjari. (Courtesy: Government of Benin)

Les employés du ministère béninois du Cadre de vie ont organisé lundi un sit-in pour demander la réintégration d'un représentant syndical, dans une vague de contestations de la politique libérale du gouvernement de Patrice Talon.

Sifflets, pancartes et banderoles au poing, quelques centaines de manifestants (1.000 selon les syndicats) ont exigé la "suspension de la procédure de radiation de la fonction publique", lancée contre le capitaine Patrice Trekpo, secrétaire général par intérim du syndicat des forestiers.

Début septembre, le syndicaliste - gradé de l'armée - avait dénoncé à la télévision" la privation programmée de la Pendjari" (réserve de 4.800 km2 dans le nord-ouest du Bénin) et "les pratiques mafieuses de l'ONG African Park Network (APN)" à qui le gouvernement a confié la gestion de cette réserve.

Cette intervention lui a valu un arrêt de 45 jours. Il a été depuis réintégré mais il doit toujours faire face à un conseil de discipline, qui décidera ou non de sa radiation de la fonction publique: une menace sur le droit syndical selon les représentants présents lundi.

"Nous sommes ici pour dire trop c'est trop. Le régime de la rupture organise une gouvernance inadmissible", dénonce le secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin, Nagnini Kassa Mampo. "Tout le Bénin doit être paralysé".

Noël Chadaré, secrétaire général de la Confédération des organisations syndicales indépendantes, a confié à l'AFP que "la hiérarchie militaire était dans l'erreur."

Le secrétaire général de la Confédération des syndicats des travailleurs du Bénin a aussi confirmé à l'AFP que son organisation syndicale avait lancé "une grève d'avertissement de 48 heures à compter du mercredi 29 novembre".

Le gouvernement rappelle que les propos du capitaine Trekpo, "un homme armé", ont été particulièrement menaçants à l'encontre des nouveaux gardes déployés dans le parc pour lutter contre le braconnage.

En mai dernier, l'Etat a annoncé un investissement de 5,2 millions d'euros sur 10 ans, sur un projet global de 23 millions d'euros, pris en charge en partie par des fondations pour la protection de l'environnement.

La présidence du Bénin et African Parks se sont fixé comme objectif de doubler les populations d'animaux sauvages en 10 ans, décimées après des années de braconnage dans cette réserve, désormais inscrite par l'Unesco au Patrimoine mondial.

Le gouvernement, qui a inscrit le développement du tourisme dans ses priorités, a signé un accord avec African Parks, une ONG internationale qui gère 11 parcs nationaux et territoires protégés en Afrique.

Avec AFP

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