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Tottenham s'offre un Real malade et les huitièmes


Cristiano Ronaldo du Real Madrid se tient la gorge au cours du match de la Ligue des champions contre Tottenham, vainqueur par 3-1, au Wemble stadoum, Londres, 1er novembre 2017.
Cristiano Ronaldo du Real Madrid se tient la gorge au cours du match de la Ligue des champions contre Tottenham, vainqueur par 3-1, au Wemble stadoum, Londres, 1er novembre 2017.

Ca va mal au Real: Tottenham s'est qualifié mercredi pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions, humiliant un Real Madrid à court d'idées (3-1), qui enregistre sa première défaite en groupe depuis 2012.

Avec ce succès sur les double champions d'Europe en titre, les Spurs peuvent mesurer le chemin accompli, eux qui n'étaient même pas sortis des groupes la saison passée.

Pour le Real de Zinédine Zidane, il faudra patienter encore un peu...

"Il faut démontrer que nous pouvons faire face à la pression mise par les grandes équipes", avait demandé Mauricio Pochettino.

C'est fait. Tottenham a prouvé avec la manière qu'il avait du caractère, rebondissant parfaitement après son échec à Manchester United (1-0).

A Wembley, l'équipe qui a paru la plus expérimentée n'était pas le Real. Les Madrilènes se sont heurtés à la solidité et l'assurance des Londoniens, bien décidés à gâcher la première visite du club merengue dans le "Temple du football".

"Je compte les jours depuis le début de la saison" en pensant à ce match, avait déclaré Dele Alli avant la rencontre. Le prodige a vécu un rêve en marquant un doublé, remportant la comparaison avec Benzema et Ronaldo.

-Trippier tranchant-

Sans vraiment de solution, avec un Ronaldo affichant à plusieurs reprises sa frustration, l'équipe de Zidane n'a pas impressionné, dans le sillage de sa défaite à Gérone (2-1), s'enfonçant peut-être dans la crise.

Isco avait fustigé "un manque d'attitude", Zidane avait envisagé le déplacement londonien comme le médicament à la fièvre qui repousse les Madrilènes à huit points du Barça en championnat.

Mais, mêmes maux, mêmes punitions. Les champions avaient baissé un peu le pied contre Gérone, ils ont à nouveau été dominés par des Spurs bien plus tranchants dans les duels.

Marcelo avait coulé contre les Catalans, il a encore pêché. Pas un hasard si les actions les plus dangereuses et l'ouverture du score sont venues de Trippier, comme un couteau dans le flanc gauche madrilène.

Sans les blessés Navas, Varane, Carvajal et Bale, ce Real malade n'a pas fait le poids. D'autant que côté Tottenham, Kane et Alli faisaient leur retour, respectivement de blessure et de suspension.

Frileux en début de match, Tottenham s'est peu à peu "libéré" comme le souhaitait Pochettino, attaquant tous les ballons de récupération.

-Ronaldo frustré-

Kane en profitait le premier, mais son ballon piqué ne trompait pas Casilla (11). La vedette de Tottenham servait ensuite Trippier, qui reprenait sans réfléchir pour un centre-tir qui filait devant Alli (14).

Et puis, sur une action identique, Trippier remettait à nouveau en première intention pour Alli, qui cette fois coupait la trajectoire du ballon (1-0, 27).

En face, les tentatives madrilènes ont, comme lors du match aller, buté sur un Lloris impérial.

Patron dans les airs sur corner (35) ou coup franc (51), il a été parfait au sol sur Isco (3) ou spectaculaire comme sur Casemiro (29).

Et après l'ouverture du score, quand le Real a accéléré, il n'a pas cédé face à Ronaldo (32, 33), peu impressionnée par les passements de jambe du quadruple Ballon d'Or.

Sans solution, les Madrilènes se sont ensuite autodétruits.

Ils ont d'abord encaissé un deuxième but, Alli se jouant de la défense merengue avant de bénéficier de la déviation du capitaine Sergio Ramos (2-0, 56).

Puis, moins de dix minutes après, Kane trouvait Eriksen dans la profondeur et les Londoniens humiliaient les champions d'Europe sur contre-attaque (3-0, 65).

Le Real venait alors juste de manquer sa chance: Trippier sauvait sur sa ligne, puis Ronaldo contrait un ballon qui se dirigeait vers le but de Lloris. Tout un symbole.

Le Portugais réduisait toutefois la marque en fin de match (81), un but qu'il se gardait bien de célébrer.

Avec AFP

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