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L'opposition togolaise accuse le pouvoir de "violer" les décisions de la Cédéao


Brigitte Adjamagbo, coordonnatrice de la coalition, à Lomé, au Togo, le 12 septembre 2018. (VOA/Kayi Lawson)
Brigitte Adjamagbo, coordonnatrice de la coalition, à Lomé, au Togo, le 12 septembre 2018. (VOA/Kayi Lawson)

La principale coalition de l'opposition togolaise a accusé une nouvelle fois le pouvoir de "violer" les décisions de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) concernant le processus électoral au Togo.

Le dialogue politique initié pour trouver une issue à la crise qui dure depuis plus d'un an entre le régime du président Faure Gnassingbé et l'opposition réclamant sa démission n'a pas permis d'apaiser les tensions, alors que des élections législatives et locales sont prévues en décembre.

La coalition de 14 partis politiques à l'origine des manifestations qui secouent le pays dénonce des irrégularités dans l'organisation du scrutin et au sein de la Commission électorale, et dit craindre des fraudes.

Mardi, ses députés ont quitté l'Assemblée pour protester contre la désignation des représentants de l'opposition parlementaire devant siéger à la Commission électorale nationale, seuls quatre ayant été nommés sur les cinq prévus par le dialogue.

"Au lieu de soumettre la liste de la coalition (...) le président de l'Assemblée nationale a dans un tohu-bohu général, proclamé quelques noms et clôturé la séance", a dénoncé l'opposition lors d'une conférence de presse.

Les responsables de la coalition ont accusé le régime du président Faure Gnassingbé de "violer les décisions du comité de suivi telles que préconisées par la feuille de route de la Cédéao".

La coalition condamne "vigoureusement ce comportement irresponsable du régime togolais qui éloigne les perspectives de sortie de crise et voit la reprise des manifestations publiques s'imposer à elle comme seul recours constitutionnel".

Refusant de siéger à la Commission si tous ses représentants ne sont pas nommés, la coalition avait déjà appelé la population à boycotter le recensement électoral qui a démarré le 1er octobre en vue des élections.

En septembre 2017, une marée humaine s'était emparée des rues de Lomé et de plusieurs grandes villes du nord du pays, à l'appel de la coalition de l'opposition, pour demander la démission du président Faure Gnassingbé.

Ce dernier est au pouvoir depuis 2005, après la mort de son père, qui avait dirigé ce petit pays d'Afrique de l'Ouest pendant 38 ans.

Avec AFP

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