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Timide reprise d'activité à Kinshasa après la journée "ville morte"


Kinshasa a suivi l'appel à la ville morte, en RDC, le 3 avril 2017. (VOA)
Kinshasa a suivi l'appel à la ville morte, en RDC, le 3 avril 2017. (VOA)

Les activités reprenaient timidement à Kinshasa pour la deuxième et dernière journée "ville morte" organisée par l'opposition en République démocratique du Congo.

L'opposition a qualifié de "réussite totale" ses deux jours de mobilisation contre le président Joseph Kabila, tandis que le pouvoir a stigmatisé un "coup dur à notre fragile économie".

Contrairement à la veille, magasins et banques ont quasiment tous ouvert dans la mégapole aux 10 millions d'habitants.

Les étalages des trois plus grands marchés de Kinshasa étaient remplis à la mi-journée. "Il n'y a pas d'acheteurs", a cependant déclaré Christophe Kinzozi du marché de la Libération (est) de Kinshasa.

D'habitude dense, la circulation restait comme la veille très fluide. Les passagers "sont très rares", regrettait un chauffeur de taxi-moto Gilbert Kangudia, fustigeant "ces mots d'ordre qui ignorent ce que les Congolais vivent au jour le jour".

Au rond-point Ngaba dans le centre de Kinshasa, au marché de la Liberté dans l'est, des bus de la société publique de transport en commun attendaient des passagers.

"Ces deux journées ville morte sont une réussite totale", a déclaré à l'AFP Augustin Kabuya, porte-parole du parti d'opposition l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à l'origine du mouvement avec sept autres formations d'opposition.

"Le peuple congolais a respecté scrupuleusement le mot d'ordre du Rassemblement (de l'opposition)", s'est-il félicité.

"Ces actions des opposants du Rassemblement ou les autres Lucha (le mouvement citoyen Lutte pour le changement) n'ont apporté que de la douleur à la population et porté un coup dur à notre fragile économie", a réagi auprès de l'AFP Me Tunda Wa Kasende, l'un des responsables de la majorité présidentielle (MP) du président Joseph Kabila.

L'opposition prévoit des réunions publiques le 20 août puis un appel à la désobéissance civile à partir du 1er octobre pour obtenir la publication d'un calendrier électoral, des élections et le départ du président Kabila.

Le chef de l'Etat est toujours au pouvoir bien que son deuxième mandat a pris fin le 20 décembre 2016. Il ne peut pas se représenter d'après l'actuelle Constitution.

Des élections devaient avoir lieu d'ici fin 2017, d'après un accord pouvoir-opposition. Les autorités avancent que le scrutin sera sans doute retardé en raison des violences dans la région du Kasaï (centre), où le recensement des électeurs n'a pas encore commencé.

Avec AFP

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