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Damas d'accord pour des convois d'aide par route aux 19 villes assiégées


L'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura lors d'une conférence de presse à Vienne, Autriche, 17 mai 2016.
L'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura lors d'une conférence de presse à Vienne, Autriche, 17 mai 2016.

L'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Staffan de Mistura, confirme avoir reçu du gouvernement syrien l’autorisation d’envoyer de l'aide par la route aux 19 villes assiégées. Il est toutefois resté prudent sur la mise en œuvre de cette décision.

"Il y a eu une permission, une autorisation du gouvernement syrien pour les 19 zones assiégées", mais "permission ne veut pas dire distribution", a déclaré aux médias Staffan de Mistura, à l'issue d'une réunion à Genève du groupe de travail sur l'accès humanitaire.

Il a ainsi souligné que dans le passé le gouvernement syrien avait déjà donné son feu vert à la livraison d'aide tout en empêchant sa distribution, parfois même au dernier moment.

Aussi, il a précisé que si ces livraisons d'aide ne se concrétisent pas, "toutes les options sont sur la table", faisant référence à l'envoi de matériels et de biens humanitaires par voie aérienne, soit par largage à haute altitude soit par hélicoptère. Ces opérations aériennes ne pourraient toutefois avoir lieu sans le feu vert de Damas du fait de leur complexité, selon l'ONU.

Les Nations unies considèrent que quelque 592.700 personnes vivent dans 19 zones ou localités assiégées.

Le mois dernier, les 20 pays et organisations du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) avaient fixé le 1er juin comme dernier délai pour que des convois puissent avoir accès aux villes assiégées, sans quoi l'ONU procèderait à des largages.

Mais vendredi dernier, l'ONU avait finalement annoncé avoir repoussé cette date butoir au 10 juin.

Depuis le début de la révolte contre le régime de Damas en mars 2011, la guerre a fait plus de 280.000 morts et jeté sur les routes des millions de personnes. Alors que la trêve est régulièrement violée depuis fin avril, les pourparlers de paix sont au point mort.

Le 26 mai, M. de Mistura avait indiqué ne pas envisager d'autres pourparlers "avant deux ou trois semaines".

Jeudi, il a encore dit aux médias que "les temps ne sont pas encore mûrs pour un troisième round".

Il a en revanche annoncé la tenue d'une série de "réunions techniques" avec des "équipes techniques" pour préparer la reprise des pourparlers. Ces discussions n'auront pas lieu à Genève mais dans plusieurs villes, comme à Ryad, à Damas et sans doute au Caire et à Moscou. L'émissaire de l'ONU n'a toutefois pas donné de dates.

Les négociations indirectes, dont trois rounds se sont tenus cette année à Genève et qui sont censés trouver une issue à la guerre qui ravage la Syrie depuis cinq ans, ont notamment buté sur la question cruciale du sort du président Assad, dont le départ est la principale revendication de l'opposition.

L'opposition demande aussi des progrès sur la question des détenus.

A ce sujet, M. de Mistura a affirmé jeudi avoir été informé par Moscou qu'"un nombre important de combattants" rebelles "semblent avoir été libérés".

"Nous attendons d'avoir des détails", a-t-il précisé.

Avec AFP

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