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Dix-huit cas de suffocation dans une enclave rebelle en Syrie


Des victimes de l'attaque chimique de Khan Cheikhoun, province d'Idleb, Syrie, le 4 avril 2017.
Des victimes de l'attaque chimique de Khan Cheikhoun, province d'Idleb, Syrie, le 4 avril 2017.

Près de vingt cas de suffocation ont été rapportés lundi soir après des bombardement du régime syrien sur la partie rebelle de la Ghouta orientale, aux portes de Damas, visée par une offensive meurtrière, a indiqué une ONG.

"Dix huit cas de suffocation et de difficultés respiratoires ont été recensés à Hammouriyé après le lancement d'une roquette par un avion militaire sur cette localité", a indiqué à l'AFP Rami Abdel Rahmane, directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), sans pouvoir préciser l'origine de ces malaises.

Des activistes opposés au régime syrien ont évoqué le recours par Damas à des "gaz toxiques", ce qu'ont qualifié les médias étatiques de "pièce de théâtre du chimique".

Le régime syrien, qui a plusieurs fois démenti utiliser des armes chimiques, a été montré du doigt ces dernières semaines pour des attaques présumées au gaz de chlore.

Ces accusations, "irréalistes" selon le président syrien Bachar al-Assad, ont provoqué un tollé sur la scène internationale, Washington et Paris brandissant la menace de frappes en Syrie. "Cette question (des armes chimiques) fait partie du vocabulaire mensonger de l'Occident" et constitue "un prétexte pour mener des frappes contre l'armée syrienne", a-t-il jugé dimanche dans un entretien avec des journalistes.

Après un tir de roquette mené par un avion le 25 février, 14 cas de suffocation ont été rapportés à Chifouniyé, une localité au sein de l'enclave rebelle, entraînant la mort de deux enfants, selon l'OSDH.

Le pouvoir de Damas, soutenu par la Russie, son allié indéfectible, mène depuis le 18 février dans la Ghouta orientale une offensive aérienne d'une intensité sans précédent, qui a tué près de 770 personnes.

Celle-ci s'accompagne depuis le 25 février d'une opération terrestre ayant permis aux forces loyalistes de reprendre aux insurgés 40% de la partie rebelle de la Ghouta, où près de 400.000 habitants assiégés depuis 2013 vivent un "enfer sur terre", selon l'ONU.

Ces nouveaux cas de suffocation interviennent alors que le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a adopté lundi une résolution demandant l'ouverture d'une enquête sur le siège de l'enclave rebelle.

Avec AFP

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