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Session extraordinaire des magistrats nigérians autour de l'affaire Onnoghen


Des manifestants devant le secrétariat de Barreau du Nigéria après la suspension du président de la Cour Suprême Walter Onnoghen, Abuja, Nigeria, le 28 janvier, 2019.
Des manifestants devant le secrétariat de Barreau du Nigéria après la suspension du président de la Cour Suprême Walter Onnoghen, Abuja, Nigeria, le 28 janvier, 2019.

Les représentants des magistrats nigérians se sont rencontrés mardi en session extraordinaire pour discuter d'une position commune autour de l'affaire Onnoghen, le président de la Cour Suprême du pays démis de ses fonctions à moins de trois semaines de l'élection présidentielle.

"Compte tenu de la gravité de la situation, le Conseil rendra sa décision finale (...) dans les 7 jours ouvrables prochains, pour donner le temps aux personnes concernées de répondre" des accusations qui pèsent contre elles, a indiqué le porte-parole du Conseil National Judiciaire (NJC).

"Le Conseil tiendra une nouvelle session le 11 février 2019", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le juge Walter Onnoghen a été suspendu de ses fonctions vendredi par le président Muhammadu Buhari, après deux semaines de polémique sur son procès pour fraude mené par une Cour spéciale qui l'accuse de ne pas avoir déclaré des comptes bancaires en devises.

Sa suspension par l'exécutif a été jugée inconstitutionnelle par l'opposition ainsi que par les observateurs de l'élection présidentielle, prévue le 16 février.

Le NJC est l'autorité qui aurait dû d'abord mener une enquête en interne avant de communiquer ses résultats au Sénat. Seuls les 2/3 des votants au Sénat peuvent renvoyer le président de la Cour Suprême, selon la Constitution du Nigeria.

Le NJC explique avoir reçu des plaintes contre M. Onnoghen pour non-déclaration de ses revenus et de son patrimoine, mais aussi contre son remplaçant le juge Ibrahim Tanko Muhammad, désigné par le chef de l'Etat lui-même, et qui a accepté cette nomination hors de toute procédure constitutionnelle.

Le syndicat des magistrats avait qualifié la suspension du juge Onnoghen de "coup d'Etat contre l'appareil judiciaire" et appelé ses membres à boycotter les tribunaux pendant deux jours. Le mouvement n'a que partiellement été suivi.

Les élections de février s'annoncent très disputées entre le président sortant, candidat du Congrès des Progressistes (APC), et le principal mouvement de l'opposition, le Parti populaire démocratique, représenté par Atiku Abubakar, un ancien vice-président.

Avec AFP

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