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Retour sur les 48 heures de Macron au Tchad


Le président français Emmanuel Macron et le président tchadien Idriss Deby alors qu'ils quittent une conférence de presse au palais présidentiel à N'Djamena, le 23 décembre 2018.
Le président français Emmanuel Macron et le président tchadien Idriss Deby alors qu'ils quittent une conférence de presse au palais présidentiel à N'Djamena, le 23 décembre 2018.

Le président français Emmanuel Macron a bouclé sa visite officielle de 48 heures dimanche à N’Djamena. Il est venu s’entretenir avec le président Déby sur des relations bilatérales mais aussi sur des sujets régionaux. Une visite très critiquée par l’opposition démocratique.

La visite était axée sur la situation sécuritaire au Sahel, dans le bassin du Lac Tchad, la Libye et la situation en République centrafricaine.

Le président tchadien a plaidé pour le renforcement de la coopération sécuritaire en opérationnalisant la force conjointe du G5 Sahel afin de lutter effacement contre le terrorisme dans la sous-région.

Fin de visite officielle au Tchad pour le président Macron
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"Je tiens à souligner l’urgence de trouver les ressources nécessaires pour maintenir un rythme d’opération permettant de tenir en échec les terroristes dans la sous-région, si nous tenons à engager une lutte durable pour parvenir à bout de la menace terroriste", a déclaré Idriss Déby Itno.​

Les présidents français et tchadien Emmanuel Macron et Idriss Déby Itno à N'Djamena, le 23 décembre 2018. (VOA/André Kodmadjingar)
Les présidents français et tchadien Emmanuel Macron et Idriss Déby Itno à N'Djamena, le 23 décembre 2018. (VOA/André Kodmadjingar)

Pour l'opposant Max Kemkoi, président de l’Union des démocrates pour le développement et le progrès, la question de la lutte contre le terrorisme et Boko Haram est devenue un fonds de commerce des chefs d’Etat.

"Est-ce subitement du jour au lendemain, ce groupuscule est plus fort que les 6 ou 7 Etats du G5 Sahel ? s’il y a une réponse contraire qu’Emmanuel Macron et Idriss Déby peuvent nous donner, elle sera la bienvenu et contribuera à dégommer notre hypothèse sinon, qui finance le terrorisme dans le Sahel, où trouve-t-il les armes, les munitions, la logistique militaire et les finances nécessaires à leur subsistance et leur opérationnalité ? Qu’on arrête de jouer, de gouverner et de faire des affaires avec les vies humaines", souligne-t-il.

Le président tchadien n’a pas évoqué la situation de la Centrafrique, alors que la question était à l’ordre du jour.

Emmanuel Macron, lui, a survolé cette question, disant tout simplement que cette question sera amplement discutée à huit clos avec le président Déby, en présence du président de la commission de l’Union Africaine Moussa Faki Mahamat en déplacement à N’Djamena.

L'opposant Laoukein Kourayo Médard, président de la CTPD, à N'Djamena, 23 décembre 2018. (VOA/André Kodmadjingar)
L'opposant Laoukein Kourayo Médard, président de la CTPD, à N'Djamena, 23 décembre 2018. (VOA/André Kodmadjingar)

Pour Laoukein Kourayo Médard, président de la Convention tchadien pour la paix et le développement, l’agenda caché de cette visite est justement la situation sécuritaire en RCA.

"La présence des Russes en Centrafrique en ce moment ambrasse nos partenaires français et puisqu’ils toujours considéré Idriss Déby comme gendarme de l’Afrique, il est venu s’arranger avec lui, pour déstabiliser cette république sœur de la RCA. Et c’est malheureux. Nous avons vu des centaines des chars combats qui ont traversé le Sud du Tchad pour aller au niveau de la frontière RCA, nous les avons vus de nos propres yeux", a-t-il estimé.

Les présidents français et tchadien, Emmanuel Macron et Idriss Déby, se sont déclarés dimanche "très inquiets" par l'activité du groupe jihadiste Boko Haram dans la région du lac Tchad.

Macron a réaffirmé "l'engagement de la France pour renforcer la coopération régionale" sous toutes ses formes contre le groupe jihadiste.

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