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Report d'un procès en appel pour crime sexuel sur mineure au Tchad


Le mariage forcé au Tchad
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Le mariage forcé au Tchad

Le procès en appel opposant une jeune épouse à son mari qu'elle poursuit avec sa famille pour détournement de mineure, déjà plusieurs fois ajourné, a été reporté au 31 octobre.

"La Cour d'appel de N'Djamena a reporté le procès à mercredi 31 octobre pour indisponibilité", a indiqué Me Midaye Guerimbaye, l'un des avocats de la jeune Hawariya Mahamat Abdoulaye, aujourd'hui âgée de 16 ans.

"Ce n'est pas seulement le dossier de Hawariya qui est renvoyé, mais c'est un renvoi en bloc de tous les dossiers enrôlés aujourd'hui", selon Me Midaye, par ailleurs président de la Ligue tchadienne des droits de l'homme (LTDH).

Au Tchad, pays pauvre en proie à une crise économique, la justice tourne au ralenti et les fonctionnaires sont en grève pour protester contre les coupes dans leurs revenus.

Hawariya Mahamat Abdoulaye, qui aura 17 ans en novembre, avait été séquestrée, torturée pendant plusieurs mois en 2016 par son mari quinquagénaire, alors qu'elle n'avait que 14 ans.

Elle avait fui, puis la jeune fille et sa famille avaient saisi la justice en 2016 pour enlèvement de mineure.

L'époux, Haroun Hissein, avait été déclaré "non coupable" en août 2017 pour "infraction non constituée".

Les plaignants avaient décidé de faire appel.

Dès l'âge de 9 ans, Hawariya était promise à M. Hissein qui avait donné la dot à la famille, explique le père de l'adolescente, Mahamat Abdoulaye.

Haroun Hissein avait promis d'attendre que la jeune fille soit majeure avant de l'épouser, mais il a décidé de la prendre pour épouse contre la volonté de la famille, alors que Hawariya n'était âgée que de 11 ans.

Au Tchad, 68% des femmes sont mariées avant leur majorité et celles-ci font l'objet de nombreuses violences, dont des mariages par rapt dans certaines communautés, selon l'Unicef.

Il y a deux ans, la médiatisation de la plainte de la jeune Zouhoura, violée par des fils de dignitaires de l'armée, avait provoqué des manifestations sur tout le territoire national.

Aucun des coupables de l'affaire Zouhoura, aujourd'hui exilée en France, n'a purgé sa peine.

Avec AFP

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