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Remaniement du gouvernement, deux semaines après la prestation de serment de l'ancien


Le président du Gabon Ali Bongo à Libreville, le 5 février 2017.
Le président du Gabon Ali Bongo à Libreville, le 5 février 2017.

Le gouvernement gabonais a été remanié mercredi avec en particulier un changement à la tête du ministère de la Défense, a annoncé la présidence deux semaines après la prestation de serment du précédent cabinet et sur fond de guerres de clans en l'absence du président Ali Bongo Ondimba.

Le ministère régalien de la Défense a changé de main: Etienne Massard Kabinda Makaga, cacique du clan Bongo en poste depuis 2016 après avoir été Secrétaire général de la présidence, est remplacé par la maire de Libreville, Rose Christiane Ossouka Raponda.

Autre changement de portefeuille: Biendi Maganga Moussavou, fils du vice-président Pierre-Claver Maganga Moussavou, retrouve le ministère de l'Agriculture qu'il avait cédé deux semaines auparavant à Ali Akbar Onanga Y'Obeghe.

Norbert Emmanuel Tony Ondo Mba devient Ministre de l'Eau, de l'Énergie, de la Valorisation et de l'Industrialisation des ressources minières, en remplacement de Christian Magnagna.

"Il s'agit d'un +réaménagement+" du gouvernement et non d'un remaniement, a déclaré la présidence.

Ce remaniement intervient deux semaines après la prestation de serment de l'ancien gouvernement devant le président de la République, qui avait fait un retour express de moins de 24 heures au Gabon pour l'occasion.

Les nouveaux ministres n'auront pas à prêter serment devant M. Bongo, a indiqué une source présidentielle.

Victime d'un accident cardio-vasculaire (AVC) le 24 octobre en Arabie saoudite, le président gabonais poursuit sa convalescence au Maroc après plusieurs semaines passées à l'hôpital de Ryad.

Ce retour mi-janvier, après presque trois mois d'absence qui ont alimenté les rumeurs et les doutes sur son réel état de santé, devait prouver que le chef de l'Etat, qui a succédé à son père Omar Bongo en 2009, est bien aux commandes.

Cela n'a pas été le cas: les doutes subsistent au Gabon, où différents clans internes au pouvoir se toisent. Il y a des "débats" mais "pas d'opposition frontale", a voulu en janvier rassurer la présidence. Une tentative ratée de coup d'Etat a eu lieu début janvier.

Avec AFP

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