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Relaxe d'un enseignant français qui avait aidé des migrantes érythréennes


Pierre-Alain Mannoni, un universitaire français, a aidé des migrantes à passer la frontière franco-italienne au palais de Justice de Nice, le 23 novembre 2016.
Pierre-Alain Mannoni, un universitaire français, a aidé des migrantes à passer la frontière franco-italienne au palais de Justice de Nice, le 23 novembre 2016.

Un enseignant français poursuivi pour avoir convoyé des Erythréennes venues d'Italie qu'il entendait héberger a été relaxé vendredi par un tribunal de Nice (sud-est), alors que le procureur avait requis six mois de prison avec sursis.

"Le tribunal a reconnu que j'avais agi pour préserver leur dignité et ça ce n'est pas condamnable, c'est ça qui est important", a déclaré Pierre-Alain Mannoni, enseignant-chercheur au sein du prestigieux Centre national de la recherche scientifique (CNRS), à la sortie du tribunal.

"C'est une grande victoire pour les gens qui aident et aussi pour tous les gens qui ont besoin d'être aidés".

Pierre-Alain Mannoni, 45 ans, avait été interpellé le 18 octobre à un péage près de Menton avec dans sa voiture trois Erythréennes dont une mineure, qu'il emmenait à son domicile pour les héberger.

Poursuivi pour aide au séjour et aide au transport d'étrangers en situation irrégulière, le tribunal lui a accordé l'immunité pénale, estimant qu'il avait agi pour préserver la dignité des personnes convoyées.

Depuis 2012, la loi prévoit l'immunité pour les passeurs qui ne sont pas rétribués et qui agissent si la vie des personnes recueillies est jugée en péril.

Depuis 2015, de nombreux habitants de la vallée de la Roya, une des voies d'entrée vers la France des migrants venus d'Italie, viennent en aide aux migrants, souvent des Africains fuyant des pays instables.

Dans une affaire similaire d'aide aux migrants venus d'Italie, le procureur de Nice a requis mercredi huit mois de prison avec sursis contre un agriculteur de la vallée de la Roya. La justice lui reproche l'installation en octobre, sans autorisation, d'une cinquantaine d'Erythréens dans un centre de vacances désaffecté.

Avec AFP

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