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RDC : début du recensement au Kasaï le 4 septembre


Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante de la RDC, 12 mai 2017.
Corneille Nangaa, président de la Commission électorale nationale indépendante de la RDC, 12 mai 2017.

Le recensement des électeurs dans les deux provinces du Kasaï, théâtre de violences dans le centre de la République démocratique du Congo, va commencer le 4 septembre, après celui dans les 24 autres provinces, a assuré mercredi le président de la Commission électorale.

"Je demande à la population d'y participer massivement pour permettre à la Céni (Commission électorale nationale indépendante) de publier le calendrier électoral", a ajouté son président Corneille Nangaa dans un discours public à Kananga, principale ville du Kasaï.

Au total 40,69 millions d'électeurs ont été enrôlés dans les 24 autres provinces, a fait savoir M. Nangaa. La population de la RDC compte environ 70 millions d'habitants.

Début juillet, M. Nangaa avait estimé que les conditions de sécurité, notamment au Kasaï, ne permettaient pas d'organiser des élections d'ici fin 2017 pour organiser le départ et la succession du président Joseph Kabila.

"Avant décembre, ça ne sera pas possible dans les conditions fixées par l'accord" signé le 31 décembre 2016 entre le pouvoir et l'opposition, et qui prévoit ces élections, avait-il déclaré à Paris.

La situation sécuritaire du Kasaï est "meilleure", affirme aujourd'hui Justin Milonga, gouverneur du Kasaï-central.

La région du Kasaï a basculé dans les violences en septembre 2016, un mois après la mort de Kamwina Nsapu, chef tribal tué dans une opération militaire, après s'être opposé au pouvoir de Kinshasa.

Ces violences, impliquant miliciens, soldats et policiers, ont causé la mort de plus de 3.000 personnes, d'après un décompte de l'Église catholique. Selon l'ONU, environ 1,4 million personnes ont fui leurs foyers dans cette région, et plus de 33.000 Congolais se sont réfugiés en Angola voisin.

La Céni, dont des membres ont été tués et des bureaux vandalisés dans ces violences avait décidé en mars de ne pas lancer l'opération d'enregistrement des électeurs au Kasaï.

Avec AFP

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