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Arrestation d'un militant pro-démocratie accusé d' "espionnage" par la police en RDC


La police interpelle des militants du mouvement citoyen "Filimbi" lors d’un sit-in devant le siège de l'Union africaine à Kinshasa, 29 octobre 2017. Crédit/Filimbi Facebook
La police interpelle des militants du mouvement citoyen "Filimbi" lors d’un sit-in devant le siège de l'Union africaine à Kinshasa, 29 octobre 2017. Crédit/Filimbi Facebook

La police a annoncé lundi l'arrestation pour "espionnage" d'un militant du mouvement citoyen "Filimbi" opposé à la prolongation du mandat du président congolais Joseph Kabila à la tête de la République démocratique du Congo qui s'achève le 20 décembre.

"Arciel Béni est mis aux arrêts pour espionnage des services de la police et son téléphone saisi est entrain d'être décrypté pour remonter jusqu'aux manipulateurs", a déclaré le porte-parole de la police le colonel Ezekiel Mwana Mputu.

"Il filmait devant l'état-major du Commissariat provincial de la police, les entrées et sorties de détenus, des autorités de la [police] et des installations pour envoyer dans un serveur espion", a ajouté l'officier.

Des accusations réfutées par le mouvement "Filimbi" (coup de sifflet en swahili).

"Arciel Beni filmait l'embarquement vers une destination inconnue ce lundi de nos camarades arrêtés samedi par la police", a affirmé à l'AFP William Bandoma, coordonnateur du mouvement Filimbi .

"C'est un espion à ne pas confondre avec Filimbi", a cependant réagi l'officier.

Samedi, six militants du mouvement citoyen Filimbi ont été interpelés et incarcérés par la police pour "trouble à l'ordre public" après un sit-in devant le siège de l'Union africaine à Kinshasa.

La RDC est minée par une crise politique profonde liée au report de la présidentielle qui devait se tenir cette année, mais qui a été reportée à avril 2018 par un accord signé en octobre entre la majorité et une frange minoritaire de l'opposition.

Le "Rassemblement" d'opposition a rejeté cet accord.

La crise congolaise remonte à 2011, à la suite de la réélection contestée de M. Kabila à l'issue d'un scrutin marqué par des fraudes massives.

Le chef de l'État est au pouvoir depuis 2001, son mandat expire le 20 décembre et la Constitution lui interdit de se représenter.

Avec AFP

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