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Quinze partis d'opposition forment une coalition électorale en Mauritanie


Quelques attendent à l'extérieur d'un bureau de vote lors du référendum constitutionnel à Nouakchott, le 5 août 2017
Quelques attendent à l'extérieur d'un bureau de vote lors du référendum constitutionnel à Nouakchott, le 5 août 2017

Quinze partis de l'opposition mauritanienne ont conclu un accord prévoyant des désistements automatiques au second tour et une campagne commune pour les élections législatives et locales de septembre, selon leur porte-parole, Moussa Fall.

Cette coalition réunit les dix partis du Forum national pour la démocratie et l'unité (FNDU, opposition radicale), le RFD (Rassemblement des forces démocratiques) de l'opposant historique Ahmed Ould Daddah, et quatre autres petits partis, dont Assawab, aux orientations baassistes (nationaliste arabe) qui a récemment fait alliance avec l'aile politique de l'ONG anti-esclavagiste IRA.

Se baptisant "opposition démocratique", ces partis "ont signé mercredi soir un accord politique qui leur permet de faire alliance face au pouvoir à travers des reports de voix automatiques" aux législatives, municipales et régionales du 1er septembre, a précisé M. Fall.

Les responsables de l'IRA (Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste), ONG non reconnue qui dénonce la persistance de pratiques esclavagistes en Mauritanie, avaient déposé une demande de création de parti politique qui a été rejetée par le ministère de l'Intérieur.

>> Lire aussi : Un opposant mauritanien visé par une plainte en France

"Nous comptons beaucoup sur le ras-le-bol général qui caractérise la scène politique du fait des agissements du régime que nous condamnons et qui, sans doute, favorisera les candidatures de l'opposition démocratique", a indiqué M. Fall, estimant possible de "réaliser des surprises".

Les 15 partis "feront campagne commune en faveur de tous les candidats de la coalition", a-t-il précisé, ajoutant qu'à Nouakchott, des "listes communes sont en confection actuellement entre plusieurs partis du FNDU notamment".

"Pour le reste du pays, l'opposition restera flexible, les coalitions de listes devant se faire suivant les conditions locales et la présence de chaque parti dans les villes ciblées", a-t-il poursuivi.

L'opposition fait face à une forte coalition des partis de la majorité présidentielle menés par l'Union pour la République (UPR, au pouvoir) qui vient d'achever une campagne d'adhésion jugée "réussie" (plus d'un million d'adhérents) et qui présente des candidats dans tout le pays.

La campagne pour ces trois scrutins se déroulera du 17 au 30 août. En cas de second tour, il se tiendra le 15 septembre pour ces trois élections législatives, régionales et municipales.

Avec AFP

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