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Quelque 2,5 millions de migrants convoyés par les réseaux de passeurs en 2016


Des migrants à bord de l'Aquarius, le 14 mai 2018.
Des migrants à bord de l'Aquarius, le 14 mai 2018.

Au moins 2,5 millions de migrants à travers le monde ont eu recours à des réseaux de passeurs pour franchir les frontières en 2016, générant pour les trafiquants des revenus évalués à plus de sept milliards de dollars, selon une étude publiée mercredi par l'Office des Nations unies contre la drogue et le crime.

Ces revenus -soit près de six milliards d'euros- représentent l'équivalent de ce que les États-Unis ou les pays de l'Union européenne ont dépensé en aide humanitaire mondiale en 2016, selon l'ONUDC.

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L'agence onusienne qui publie pour la première année cette compilation internationale de données insiste toutefois sur le caractère incomplet de l'étude et des informations relatives à une activité qui, par définition, se déroule dans la clandestinité.

Une trentaine d'itinéraires empruntés par les migrants et leurs passeurs en Europe, en Afrique, vers l'Amérique du nord et à travers l'Asie y sont répertoriés.

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Le flux le plus important - entre 735.000 et 820.000 personnes en 2016- est à destination de l'Amérique du Nord. Suivent l'axe qui va de l'Afrique subsaharienne vers l'Afrique du Nord -environ 480.000 personnes- et les routes maritimes en Méditerranée -environ 375.000 personnes.

Les migrations à travers l'Asie génèrent également un flux important de passages illégaux, de l'ordre de 550.000 personnes à destination de la Thaïlande en 2010, selon l'étude qui ne présente pas d'estimation actualisée pour 2016.

Ce trafic illicite de migrants, qui s'en remettent "faute d'autres moyens" à des réseaux de passeurs pour fuir leur pays d'origine, "suit les mêmes dynamiques que les autres marchés transnationaux du crime organisé", répondant aux lois de l'offre et de la demande, souligne l'étude.

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Ce trafic qui emprunte les voies terrestres, maritimes ou aériennes, a ses hubs régionaux comme Agadez, au Niger, sur la route entre l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique du Nord, plusieurs villes à la frontière entre l'Ethiopie et le Kenya et la plupart des grandes capitales.

De nombreux migrants meurent sur ces itinéraires, celui de la Méditerranée se révélant être la voie la plus meurtrière, "avec environ 50% du nombre total des décès". "Des assassinats systématiques de migrants ont également été signalés le long de la plupart des itinéraires", souligne encore l'étude qui, parmi les nombreux dangers, cite aussi les viols, les vols, les enlèvements et la traite.

Avec AFP

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