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Deux migrants africains meurent en plein désert, 80 sauvés par l'OIM au Niger


Les migrants expulsés d'Algérie se plaignent des conditions dans le camp de transit à Agadez, au Niger, le 9 décembre 2016. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)
Les migrants expulsés d'Algérie se plaignent des conditions dans le camp de transit à Agadez, au Niger, le 9 décembre 2016. (VOA/Abdoul-Razak Idrissa)

Deux migrants africains sont morts de soif et 80 autres ont été sauvés en plein désert nigérien alors qu'ils étaient en route pour l'Europe via la Libye, a rapporté mardi l'Organisation internationale des migrations (OIM).

"Samedi denier, 80 migrants ont été sauvés dans le désert, à 382 km de la ville (nigérienne) d’Agadez (...) malheureusement la déshydratation extrême a causé la perte de deux autres", a déclaré la représentation de l'OIM au Niger sur sa page Facebook.

Les migrants qui se dirigeaient vers la Libye ont été "bloqués" pendant "trois jours dans le désert" à la suite "d'une panne mécanique" de leur voiture avant d'être "abandonnés par leurs passeurs", explique l'OIM.

Les 80 survivants ont été acheminés à Agadez, la principale ville du nord du Niger où ils sont pris en charge dans un centre de transit pour les migrants. Les opérations de sauvetage ont été conjointement menées par l’OIM et des équipes de la protection civile du Niger.

L'OIM concentre également ses opérations de sauvetage vers la frontière algérienne, depuis qu'Alger expulse en masse des migrants africains, notamment via le désert nigérien. Depuis le début de l'année, l'OIM a déjà mené "18 opérations de sauvetage" identiques à la frontière algérienne, et ramené plus de 3.000 personnes.

>> Lire aussi : Près de 400 migrants sauvés dans le désert près de l'Algérie

Au Niger, plaque tournante pour les migrants, la lutte contre la migration clandestine vers l'Europe est financée par l'Union européenne.

Pour décourager les passeurs, Niamey a voté en 2015 une loi très sévère rendant leurs crimes passibles de peines pouvant aller jusqu'à 30 ans de prison. L'armée a multiplié les patrouilles dans le désert. Le flux de migrants a certes chuté depuis 2017, mais ce durcissement semble encore loin de décourager les trafiquants.

>> Lire aussi : Près de 1.500 migrants africains rapatriés d'Algérie au Niger

Les passeurs utilisaient "des routes connues" où ils pouvaient se ravitailler en eau, mais ils empruntent désormais des pistes très dangereuses "par peur" d’être pris par "des patrouilles militaires", souligne l'OIM.

Avec AFP

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