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Qu'est-ce qui ne va pas au "Real Malade" ?


Dani Carvajal du Real Madrid tire au but sous la pression d’Ivan Oblyakov du CSKA Moscou lors du match de la phase de groupes de la Ligue des Champions à Msocu, Russie, 2 octobre 2018.
Dani Carvajal du Real Madrid tire au but sous la pression d’Ivan Oblyakov du CSKA Moscou lors du match de la phase de groupes de la Ligue des Champions à Msocu, Russie, 2 octobre 2018.

Pour le capitaine Sergio Ramos, il faudrait être "fou" pour limoger l'entraîneur du Real Madrid Julen Lopetegui. Pourtant, la périlleuse entrée dans l'ère post-Zidane/Ronaldo commence à peser sérieusement sur les épaules du nouveau technicien merengue, sous pression après la défaite contre Alavés (1-0).

Cinq éléments peuvent expliquer le début de saison raté du club triple champion d'Europe en titre.

Efficacité perdue

Perdre un joueur auteur d'au moins trente buts par saison pendant neuf années consécutives laisse forcément un gros vide.

Orphelin de Cristiano Ronaldo, l'attaque madrilène patauge depuis quatre matches - aucun but marqué - et Karim Benzema, pourtant bien lancé en début de saison, peine à se muer en serial buteur après tant de saisons au service du Portugais.

Mais ce qui interpelle plus encore, c'est l'absence de recrutement majeur sur des postes offensifs cet été: les tentatives d'approche de Florentino Perez vers Eden Hazard (Chelsea), Harry Kane (Tottenham) ou Robert Lewandowski (Bayern) ont toutes été sans suite.

"Ce n'est pas sérieux que le Real doive compter sur Mariano Diaz et Vinicius Junior pour faire tourner le match", a pesté le quotidien Marca.

Résultat, cela fait 6 heures et 49 minutes que les Madrilènes n'ont plus marqué, la pire série du club depuis 1985!

Incertitudes en défense

Des quatre dernières rencontres, les Madrilènes en ont perdu trois, pour un nul contre l'Atlético (0-0). Pire, ils ont encaissé cinq buts: anormal pour une défense qui compte trois des quatre défenseurs élus dans le Onze de l'année de la Fifa, et le meilleur gardien de la Coupe du monde Thibaut Courtois.

Le match contre Alavés, perdu à la dernière seconde, a résumé à lui seul les carences défensives de la Maison Blanche.

Sergio Ramos a passé une bonne partie de son match à se frictionner avec l'attaquant Jonathan Calleri.

Raphaël Varane, coupable en milieu de semaine sur le but du CSKA Moscou (1-0), a fait une faute de marquage sur le corner amenant le but d'Alavés

Et Courtois, N.1 en Liga mais N.2 en Ligue des champions derrière Keylor Navas, s'est troué sur la même action.

Sans Marcelo ni Dani Carvajal, blessés, le paquebot merengue n'est plus tout à fait étanche...

Piliers blessés

Les blessures, justement, représentent peut-être le souci de trop pour le Real en ce début de saison.

Carvajal et Marcelo, essentiels aussi bien défensivement qu'offensivement sur les côtés, sont tous deux touchés à un mollet et leurs remplaçants ont du mal à se mettre au niveau, notamment le jeune Alvaro Odriozola (22 ans), recruté au mercato.

Le créateur Isco, dont le génie avait souvent été entrevu l'an dernier, est lui stoppé par une appendicite.

Et la malchance de Lopetegui s'est poursuivie samedi avec les sorties sur blessure de deux éléments majeurs, Gareth Bale et Karim Benzema.

Mondial fatiguant

"Cela n'a pas été facile de commencer après les moments d'émotion" du Mondial, reconnaît le maître à jouer Luka Modric. Finaliste en Russie, le milieu de terrain, favori du Ballon d'Or, éprouve de grosses difficultés à retrouver son aura.

Mais il n'est pas le seul à avoir connu une saison prolongée. Varane est allé jusqu'au bout de la Coupe du monde, tandis que Courtois, Carvajal, Ramos, Nacho, Isco, Asensio, Lucas Vazquez, Odriozola, Marcelo et Casemiro ont tous atteint la deuxième phase du tournoi.

Zizou, le contrecoup

Dur, dur, de passer derrière une légende ayant emmené le Real trois fois de suite sur le toit de l'Europe. En plus du respect que lui accordait son palmarès, Zinédine Zidane semblait avoir trouvé la manière de faire vivre ce groupe de stars.

A son départ surprise, pas étonnant donc que plusieurs grands noms - Mauricio Pochettino, Jürgen Klopp ou encore Massimiliano Allegri selon la presse - aient décliné l'offre de reprise.

Mais l'ex-sélectionneur de l'Espagne, soutenu par ses joueurs après la défaite de samedi, ne veut pas entendre parler de départ.

"Ce n'est pas une question qui me préoccupe, même si cela vous occupera (vous les journalistes)", assure le technicien. "Moi, je dois vivre et travailler en marge de tout ça."

Avec AFP

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