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Prochain test américain d'interception de missile intercontinental en 2018


Essai du missile GMD du système de défense antimissile balistique des États-Unis sur la base aérienne de Vandenberg, en Californie, États-Unis, 30 mai 2017.
Essai du missile GMD du système de défense antimissile balistique des États-Unis sur la base aérienne de Vandenberg, en Californie, États-Unis, 30 mai 2017.

Les Etats-Unis, qui ont réussi mardi un test d'interception de missile intercontinental comme ceux dont la Corée du Nord veut se doter, effectueront un nouvel essai à la fin de l'année 2018, a annoncé mercredi le Pentagone.

Ce type d'essais est rare notamment parce qu'ils sont très coûteux et que le stock de missiles antimissiles utilisés pour ces interceptions n'est pas très important: il ne comptera ainsi que 44 unités à la fin de l'année, selon les prévisions du Pentagone.

Le précédent test remontait à 2014. Mais le président Donald Trump a promis d'accélérer les investissements dans la défense antimissile du territoire américain, pour mieux contrer les menaces représentées par les missiles nord-coréens ou iraniens.

La Corée du Nord accélère actuellement ses efforts pour parvenir à se doter d'un missile nucléaire intercontinental, capable de frapper les Etats-Unis.

Selon l'amiral Jim Syring, chef de l'agence des missiles du Pentagone, le prochain test "à l'automne" 2018 mettra cette fois en lice deux intercepteurs contre un seul missile cible, donnant encore plus de "réalisme" au test.

En effet, si les Etats-Unis étaient vraiment visés par des missiles tirés par la Corée du Nord ou l'Iran, il est prévu de tirer "plus d'un" intercepteur pour chaque missile, a-t-il expliqué lors d'un point de presse au Pentagone.

Les Etats-Unis ont testé mardi avec succès pour la première fois l'interception d'un missile balistique intercontinental, envoyant un message à la Corée du Nord qui cherche à se doter de cette arme nucléaire de longue portée pour atteindre le territoire américain.

Un précédent test, en 2014, sur un missile de portée inférieure, avait réussi, mais les trois précédents avaient échoué.

Le test de mardi a coûté "244 millions de dollars", a précisé mercredi l'amiral Syring.

"Tous nos systèmes se sont comportés exactement comme attendu", a-t-il estimé. "Les leçons que nous avons apprises vont nous permettre de continuer à progresser pour rester en avance" sur les capacités de pays comme la Corée du Nord.

Après ce succès, le Pentagone va continuer ses investissements pour améliorer la défense antimissile du territoire américain, a précisé l'amiral Syring.

Le test de mardi visait à contrer la technologie dont les Nord-Coréens pourraient disposer à l'horizon 2020, a-t-il expliqué.

Mais de nouvelles versions plus sophistiquées de l'intercepteur sont en préparation pour les années ultérieures, dont une version dotée de plusieurs "véhicules tueurs" pour attaquer simultanément plusieurs objectifs dans l'espace.

Les missiles intercontinentaux sophistiqués peuvent porter en effet plusieurs têtes nucléaires à la fois.

Le nouveau budget de la défense de l'administration Trump prévoit de commencer à développer ce nouvel intercepteur dès cette année, avec un objectif de déploiement en 2025, a indiqué l'amiral Syring.

Avec AFP

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