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Premier voyage du président égyptien à Khartoum depuis 2019


Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi préside une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères lors d'un sommet arabe à Charm el-Cheikh, dans le sud du Sinaï, en Égypte, le dimanche 29 mars 2015. (Photo AP / Thomas Hartwell)
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi préside une réunion des ministres arabes des Affaires étrangères lors d'un sommet arabe à Charm el-Cheikh, dans le sud du Sinaï, en Égypte, le dimanche 29 mars 2015. (Photo AP / Thomas Hartwell)

Le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi s'est rendu au Soudan samedi. Il a discuté avec les autorités de transition des relations soudano-égyptiennes, le remplissage du barrage éthiopien sur le Nil et les tensions entre le Soudan et l'Ethiopie autour d'une région frontalière contestée.

"Nous rejetons la politique qui consiste à imposer un fait accompli et à étendre le contrôle sur le Nil bleu via des mesures unilatérales sans tenir compte des intérêts du Soudan et de l'Egypte", a affirmé M. Sissi, à l'issue d'entretiens avec le chef du Conseil souverain de transition soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhane, et avec le Premier ministre Abdallah Hamdok.

Cette visite est la première à Khartoum du président égyptien depuis la destitution d’Omar el-Béchir en avril 2019. Elle intervient au moment d'efforts pour renforcer les relations soudano-égyptiennes et au milieu de tensions entre le Soudan et l'Ethiopie autour d'une région frontalière contestée et au sujet de leur différend sur le Nil.

Le Soudan, l'Egypte et l'Ethiopie mènent depuis près d'une décennie des négociations concernant la gestion et le remplissage du réservoir du Grand barrage de la Renaissance sur le Nil bleu. Le projet lancé en 2011 est destiné à devenir la plus grande installation hydroélectrique d'Afrique.

L'Egypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et de son eau potable, considère le barrage comme une menace pour son approvisionnement en eau.

Le Soudan espère que le barrage régulera les inondations annuelles mais craint que ses propres barrages ne soient endommagés si la seconde phase du remplissage est enclenchée avant de parvenir à un accord.

Addis Abeba, qui avait annoncé en juillet avoir atteint son objectif de remplissage du barrage pour la première année, dit vouloir poursuivre le processus, qu'un accord soit conclu ou non.

L'Egypte et le Soudan ont "convenu de relancer les négociations par une médiation quadripartite incluant l'Union africaine, les Nations unies, l'Union européenne et les Etats-Unis (...) afin de parvenir à un accord avant la saison des inondations", a déclaré M. Sissi.

Tensions entre le Soudan et l'Ethiopie

Cette visite intervient aussi au milieu de tensions entre le Soudan et l'Ethiopie autour d'une région frontalière contestée.

Dans un communiqué publié à l'issue des entretiens entre M. al-Sissi et les autorités soudanaises de transition, la présidence égyptienne a appuyé Khartoum sur le différend dans la région frontalière d'Al-Fashaqa, où les agriculteurs éthiopiens cultivent des terres fertiles revendiquées par le Soudan.

"Les récentes mesures prises par le Soudan pour étendre sa souveraineté sur ses frontières orientales avec l'Ethiopie sont conformes au respect par le Soudan des accords internationaux sur les frontières", a déclaré le porte-parole de la présidence Bassam Rady.

Cette semaine, de hauts responsables des armées égyptienne et soudanaise ont signé un accord de coopération militaire, tandis que la ministre soudanaise des Affaires étrangères a également discuté du Grand barrage avec M. Sissi, selon Le Caire.

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