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Poutine défend la police russe accusée de violence


Le président Vladimir Poutine, au cours d'un rassemblement au stade Luzhniki, à Moscou, le 3 mars 2018.
Le président Vladimir Poutine, au cours d'un rassemblement au stade Luzhniki, à Moscou, le 3 mars 2018.

Le président russe Vladimir Poutine a fermement défendu mercredi les forces de l'ordre, accusées d'avoir abusé de la force pour disperser les récentes manifestations de l'opposition

"C'est leur devoir. Personne ne brandit une matraque juste comme ça. Si les gens se comportent en respectant les règles, les procédures et les lois, qui brandira une matraque?", a déclaré le président russe dans une interview à l'agence de presse publique Tass.

De nombreux militants politiques se sont insurgés contre une réaction policière jugée excessive durant les manifestations d'opposition de l'été dernier à Moscou, les plus importantes qu'a connues la Russie depuis le retour de Vladimir Poutine au Kremlin en 2012.

Les critiques visaient particulièrement la Garde nationale, une force créée en 2016 relevant directement de l'autorité du président.

Plusieurs manifestants ont en revanche été condamnés à de lourdes peines de prison pour violence après avoir été arrêtés durant les manifestations non autorisées, pourtant largement pacifiques. M. Poutine a là aussi défendu ces condamnations.

"Aujourd'hui, on jette une bouteille d'eau (contre les policiers), demain une chaise et après on va saccager les voitures. C'est inadmissible!", a-t-il assuré lors de cet entretien.

Le président russe a également justifié la lourde peine infligée au blogueur Vladislav Sinitsa, condamné à cinq ans de prison pour un message sur Twitter où il appelait à des violences contre les enfants des policiers.

"Cela peut déstabiliser brutalement la situation dans le pays, on ne peut pas plaisanter avec ça!", a-t-il assuré.

Le chef de l'État a toutefois salué la mobilisation publique ayant permis la libération du journaliste Ivan Golounov, arrêté en juin dernier pour trafic de drogue, des charges qui se sont avérées avoir été inventées de toute pièce.

En janvier, la justice russe a annoncé l'arrestation de cinq ex-policiers qui avaient interpellé ce journaliste du site internet Meduza, réputé pour ses enquêtes sur la corruption.

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