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Plusieurs attaques à la grenade en Éthiopie selon l'ambassade américaine


Vue sur Gondar, une ville touristique du nord-ouest de l'Éthiopie.
Vue sur Gondar, une ville touristique du nord-ouest de l'Éthiopie.

L'ambassade des Etats-Unis en Ethiopie a rapporté jeudi une série d'attaques à la grenade perpétrées en avril contre des hôtels et une résidence privée de la ville de Gondar (nord-ouest), située dans une région touristique réputée pour ses châteaux anciens.

Etape prisée des circuits touristiques, Gondar a également été un des épicentres des manifestations antigouvernementales ayant mené l'année passée à l'instauration de l'état d'urgence dans le pays.

Dans un communiqué, la représentation américaine en Ethiopie indique que quatre grenades ont explosé à Gondar en avril, dont deux visaient des hôtels, et une visait une résidence privée, la dernière ayant explosé à un endroit non spécifié dans une zone de la ville nommée Kebele 18.

Des blessés - d'un nombre indéterminé - ont été recensés dans certaines explosions, selon le communiqué, qui met en garde les ressortissants américains se trouvant sur le territoire éthiopien.

"L'ambassade recommande aux citoyens américains de réfléchir soigneusement à la nécessité d'un voyage à Gondar en ce moment", a souligné l'ambassade dans son communiqué.

Un porte-parole du gouvernement, joint par l'AFP, n'a pas souhaité réagir dans l'immédiat.

Le Premier ministre éthiopien Hailemariam Desalegn avait décrété l'état d'urgence le 9 octobre 2016 pour six mois - avant de le prolonger de quatre mois en mars - après des mois de contestation antigouvernementale dans tout le pays, sévèrement réprimée par les autorités.

Le mouvement de contestation antigouvernementale a débuté en région oromo (centre et ouest) en novembre 2015, avant de s'étendre à la région amhara (nord) à partir de l'été 2016.

Oromo et Amhara représentent les deux principales ethnies du pays et forment plus de 60% de la population. Les contestataires dénoncent la domination sans partage de la coalition au pouvoir depuis 25 ans et ce qu'ils estiment être une sur-représentation de la minorité des Tigréens aux postes-clés du gouvernement et au sein des forces de sécurité.

Dans un rapport soumis au Parlement et couvrant une partie des districts des régions concernées, la Commission éthiopienne des droits de l'homme a dénombré 669 personnes tuées en 2016 lors des manifestations, en plus de 63 membres des forces de sécurité, a rapporté ce mois-ci la radio gouvernementale Fana.

Avec AFP

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